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Vladimir pense toujours à Montréal

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — À un peu plus d’une semaine de son intronisation au Temple de la renommée du baseball, Vladimir Guerrero est revenu sur ses années à Montréal et à Anaheim au cours d’une téléconférence mise sur pied par le musée.

S’il garde de très bons souvenirs de son passage dans la métropole québécoise, c’est surtout les matchs déterminants joués avec les Angels dont il se souvient aujourd’hui.

«J’étais heureux de me retrouver dans une situation où l’équipe se battait pour quelque chose, surtout après mon passage à Montréal, s’est-il rappelé de sa première campagne avec les Angels, en 2004, alors qu’il avait été nommé joueur par excellence de l’Américaine. C’est ce qui m’a motivé le plus.

«Souvent, à Montréal, en août, on parlait déjà de faire nos valises pour la République dominicaine. À Anaheim, dès la première saison, ça n’a plus été le cas. Certains des joueurs qui avaient connu du succès quelques années auparavant étaient encore là, ils se sont ralliés autour de moi. Ça représentait beaucoup de jouer des matchs qui comptaient aussi tard dans la saison.»

Ce qui ne l’empêche toutefois pas de conserver de précieux souvenirs de son passage avec les Expos.

«Particulièrement mon premier rappel, la journée où je suis devenu un joueur des Majeures. Je me souviendrai toujours de l’accueil que j’ai reçu.

«L’autre souvenir que je conserverai toujours, c’est lors de ma dernière saison, alors que je saluais la foule. L’ovation est devenue si immense! Je croyais que c’était pour moi, mais tout d’un coup, j’ai réalisé que ‘Vladdy Jr’ était à mes côtés et que c’était lui que les gens applaudissaient. Je n’oublierai jamais comment, d’une certaine façon, Montréal m’a dit au revoir. J’aurai toujours ce souvenir en mémoire.»

Il a eu l’occasion de visiter de nouveau la ville au cours des derniers mois, afin de livrer un match de softball caritatif avec les gens d’Expos Fest, notamment. Il a beaucoup apprécié renouer avec la ville et ses gens.

«J’ai pu voir des endroits que je n’avais pas visités quand j’y jouais, même des parcs de baseball de Montréal que je ne connaissais pas, a-t-il indiqué. D’en apprendre davantage au sujet de la ville et de recevoir tout cet amour des Canadiens était bien spécial.»

Vladimir fils à ses côtés

Guerrero pourra compter sur l’appui de son fils lors de son discours, le 29 juillet, puisque l’organisation des Blue Jays de Toronto, pour laquelle Vladimir fils évolue, lui a donné la permission avant même le lancement de la campagne.

Si pour plusieurs intronisés, ce discours se veut un moment plutôt énervant, Guerrero, reconnu pour son calme à la limite de la nonchalance tout au long de sa carrière, ne s’en fait pas du tout.

«Je ne suis pas nerveux, mais on ne sait jamais; voyons voir ce qui se passera le 29 juillet, a-t-il dit par le truchement du traducteur Jose Mota, qui sera aussi à ses côtés à Cooperstown. C’est peut-être le fait d’être ici, à Don Gregorio, où je demeure, car les gens y sont très cool. Peut-être que je deviendrai nerveux, mais j’ai bien hâte à la cérémonie.»

Il désire garder son discours le plus naturel possible et ne sait pas vraiment quelles personnes ayant eu une grande influence dans sa carrière il compte souligner.

«Sûrement les partisans et ma mère, avec les nombreuses années qu’elle a passées à cuisiner pour moi, a-t-il admis. Je suis certain aussi que je parlerai de Felipe Alou, en raison de ce qu’il représente dans ma vie. Mais je vais garder cela le plus simple possible. Je ne veux pas que ce soit trop scripté.»

L’ex-voltigeur des Expos, des Angels, des Rangers du Texas et des Orioles de Baltimore a rejoint Juan Marichal et Pedro Martinez comme seuls Dominicains à Cooperstown quand il a obtenu 92,9 pour cent des voix, au scrutin mené auprès des Chroniqueurs de baseball d’Amérique, dont les résultats ont été divulgués en janvier. En 2017, il avait raté son intronisation par 15 voix seulement.

En 16 saisons dans les Majeures, le natif de Nizao a frappé 2590 coups sûrs, dont 477 doubles et 449 circuits pour des moyennes de ,318/,379/,553. En plus de produire 1496 points, Guerrero n’a été retiré que 985 fois sur des prises et n’a jamais connu une saison de plus de 95 retraits au bâton, un fait d’armes chez les frappeurs de puissance, d’autant plus quand on se rappelle son style débridé.

Guerrero sera intronisé en compagnie de Chipper Jones, Jim Thome — tous deux élus à leur première année d’éligibilité — et de Trevor Hoffman. Jack Morris et Alan Trammell ont quant à eux été élus par le comité des vétérans.

L’élection de Guerrero, Jones, Hoffman, Thome, Morris et Trammelle porte le nombre total de membres du Temple de la renommée à 323.

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