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Le cannabis est toujours interdit aux athlètes

Du cannabis de CannTrust Photo: THE CANADIAN PRESS

TORONTO — Les spécialistes du mouvement antidopage canadien ont prévenu les athlètes que même si le cannabis deviendra légal sous peu au Canada, ils ne pourront en consommer.

Le CBD est une abréviation pour «cannabidiol», un cannabinoïde. Mais le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) préférerait que les athlètes utilisent cette abréviation pour se souvenir des dangers qui y sont associés.

Ce message fait partie d’une campagne orchestrée par le CCES sur les réseaux sociaux afin de conscientiser les athlètes sur les risques potentiels que représente pour eux la légalisation de la marijuana. Le cannabis demeure sur la liste des substances interdites par l’Agence mondiale antidopage (AMA), et Paul Melia, le président et directeur général du CCES, a mentionné que les athlètes doivent s’en souvenir.

«D’abord, nous voulions éviter que les athlètes méprennent la légalisation et la permission de consommer de la marijuana dans les sports de compétition. Elle est toujours interdite», a dit Melia.

Le CCES, qui supervise les tests antidopage dans les sports au Canada sous l’égide du Programme antidopage canadien, n’en effectue pas pour dépister le cannabis lors des tests effectués hors des lieux de compétition. L’inquiétude, cependant, c’est qu’un athlète consomme du cannabis à des fins récréatives et que des traces de la substance demeurent dans son organisme jusqu’au prochain test antidopage effectué sur les lieux d’une compétition.

Puisque la marijuana est liposoluble, elle peut demeurer dans l’organisme pendant des semaines après sa consommation — tout dépend de la façon dont elle a été ingérée et de la quantité utilisée. Et son temps d’élimination du système varie d’une personne à l’autre.

Le CCES a milité en faveur du retrait du cannabis de la liste des substances interdites de l’AMA. Mais d’autres pays s’opposent fermement à cette suggestion.

«Certains pays, comme les États-Unis et le Japon, pour ne nommer que ceux-là, considèrent que la marijuana est une drogue illicite qui pourrait ouvrir la porte à (la légalisation) d’autres drogues, et affaiblir la lutte aux drogues aux États-Unis. Ce n’est pas le message qu’ils souhaitent envoyer (à leur population), c’est-à-dire que c’est O.K. de consommer de la marijuana», a mentionné Melia.

L’AMA a cependant rehaussé le seuil limite de concentration du cannabis dans l’organisme afin d’éviter que des athlètes soient épinglés pour une consommation récréative. Les laboratoires de dépistage rapportaient habituellement la présence de marijuana dans l’organisme lorsque celle-ci atteignait 50 nanogrammes par millilitre. Ce seuil est maintenant de 150 nng/ml.

Enfin, selon Melia, les sports universitaires canadiens — U Sports —, qui génèrent «la vaste majorité» des cas de dopage à la marijuana au Canada, sont la principale source de préoccupations des autorités.

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