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Deslauriers ne changera pas son style

Montreal Canadiens' Nicolas Deslauriers (20) celebrates his goal with teammate Andrew Shaw during second period NHL hockey action against the Calgary Flames, in Calgary on Friday, Dec. 22, 2017. THE CANADIAN PRESS/Todd Korol Photo: La Presse canadienne

BROSSARD, Qc — Pendant environ deux heures mardi, Nicolas Deslauriers a eu l’impression de faire partie d’une équipe de la Ligue de hockey midget AAA. Le colosse attaquant du Canadien de Montréal était heureux de reprendre l’entraînement avec ses coéquipiers, mais pour ce faire, il a dû porter un casque avec une grille, d’où la sensation de retour à l’adolescence.

Cette grille est un passage obligé pour Deslauriers depuis sa fracture au visage survenue à la suite de son violent combat contre Brandon Baddock, des Devils du New Jersey, lors du tout premier match préparatoire le 17 septembre au Centre Bell.

S’il le pouvait, il la remiserait sur-le-champ.

«J’ai essayé de signer des papiers pour ne pas porter la ‘cage’ parce que je n’aime pas ça, a lancé Deslauriers, mais il faut que je la porte. La première journée, ç’a été différent. Tu essaies de regarder dans les trous. Maintenant, quand je patine ou que je fais des exercices, je ne la vois pas. Quand je suis assis, je la vois. Ce n’est pas le ‘look A1’, mais il faut que je vive avec.»

Deslauriers ignore pendant encore combien de temps il devra porter cette grille et surtout, quand il pourra disputer un premier match de saison régulière. Ce qu’il sait, toutefois, c’est qu’il ne changera rien à sa façon de se comporter sur la glace.

«Il y a des risques dans chaque bataille, a affirmé Deslauriers. Ce n’est pas parce que je me suis fait opérer qu’il y a plus de risques. C’est la première question que j’ai posée à la dame qui a fait l’opération. Elle m’a dit que tout va être correct, mais que je vais devoir jouer avec une grille pendant un certain temps.

«Ce sont des choses qui arrivent, a-t-il aussi fait remarquer. J’ai été impliqué dans beaucoup de batailles, et c’est la première fois qu’une telle chose m’arrive. Ça fait partie du jeu. Je me bats pour un poste chaque fois que je suis sur la glace, et que ce soit en match hors-concours ou en saison, je ferais la même chose.»

Non seulement Deslauriers rappelle-t-il que les bagarres font partie du jeu, il croit aussi qu’elles sont là pour rester. Toutefois, il constate que les hockeyeurs qui acceptent ce boulot ingrat ne peuvent plus survivre dans la LNH s’ils se limitent à ce rôle.

«Il n’y pas d’hommes forts qui font seulement ça. Il faut apprendre à jouer au hockey aussi. C’est là que tu vois que c’est vraiment différent du hockey à l’époque. Je ne pense pas que ça va partir (les bagarres), et je ne pense pas que ça devrait. Parfois, ça envoie un petit message. Ce qui m’est arrivé, c’est de la malchance, mais ce sont des choses qui arrivent.»

De la Rose au ballottage
Si Deslauriers a pu retrouver ses coéquipiers, Jacob de la Rose a été forcé de s’en éloigner alors que son nom a été soumis au ballottage.

L’annonce a été faite sur le coup de midi, mardi, au moment où les hommes de Claude Julien s’entraînaient au Complexe sportif Bell.

Une décision en ce sens était attendue un jour ou l’autre chez le Canadien, qui traîne un surplus de joueurs. De la Rose et Nikita Scherbak étaient les deux candidats les plus susceptibles à passer par le ballottage.

S’il n’est pas réclamé d’ici mercredi midi, le Canadien aura ensuite le loisir de le céder au Rocket de Laval.

«Il fallait choisir quelqu’un. On n’a pas le choix, a rappelé Julien. La semaine dernière, j’ai dit qu’on aurait des décisions difficiles à prendre. C’est la décision que l’on a prise. De notre côté, on espère ne pas le perdre parce qu’on croit encore en lui. Mais on n’a pas le choix quand on ne peut garder que 23 joueurs dans notre alignement. On va voir ce qui va se passer.»

Victime d’ennuis cardiaques après la dernière rencontre du calendrier préparatoire, le 30 septembre à Ottawa, de la Rose n’a participé à aucun match cette saison. Il avait cependant reçu le feu vert des médecins pour prendre part aux séances sur glace avec ses coéquipiers.

Choix de deuxième ronde en 2013 — 34e au total —, le Suédois de 23 ans a marqué huit buts et inscrit 19 points en 119 rencontres avec la formation montréalaise.

Par ailleurs, Andrew Shaw a participé à la séance d’entraînement après avoir été contraint à l’inactivité en raison d’un virus, lundi.

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