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Geneviève Simard à TLMEP: «Le sport, ça doit être le fun. Ne tolérez pas les gestes déplacés»

Marie Malchelosse, Geneviève Simard et Sylvie Parent. Photo: Karine Dufour/ICI Radio-Canada Télé Photo:

Accompagnée de la journaliste Marie Malchelosse et de la professeure Sylvie Parent, l’ancienne skieuse Geneviève Simard était de passage dimanche sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle pour dénoncer les délits sexuels envers des mineurs dans le sport amateur. 

L’ancienne athlète, qui a été victime de l’entraîneur Bertrand Charest, a réagi au reportage conjoint de Radio-Canada/CBC selon lequel 340 entraîneurs du sport amateur ont été accusés d’un délit sexuel au cours des 20 dernières années au Canada, faisant plus de 600 victimes.

«Le sport devrait être sain et sans abus. Il faut que ça change», a souligné Geneviève Simard en mentionnant qu’il était encore difficile pour elle de parler de cette période de sa vie.

L’ancienne skieuse a été la première des 12 victimes à porter plainte contre l’entraîneur Bertrand Charest.

«Ce qui est irréfutable, c’est qu’au cours de cette période de 20 ans, nous n’avons pas pris soin de nos jeunes athlètes», a indiqué la journaliste Marie Malchelosse, qui a contribué à l’enquête de Radio-Canada.

Selon cette dernière, c’est la première fois qu’un portrait clair et réel des abus sexuels en contexte sportif est dressé.

La journaliste a ajouté que dorénavant, les parents devraient se poser plus de questions sur comment les clubs protègent les enfants ou traitent les plaintes, plutôt que de simplement se demander le prix d’inscription au sport.

De son côté, Sylvie Parent a indiqué qu’il presse de trouver de nouvelles façons de réglementer les fédérations de sports amateurs.

«Le sport est un échec d’autorégulation. On remarque beaucoup de conflits d’intérêts au moment de traiter les plaintes», a précisé la professeure dont le domaine de recherche à l’Université Laval est la violence envers les jeunes en sport et les abus sexuels en contexte sportif.

D’ailleurs, Geneviève Simard poursuit également Canada alpin. Elle affirme que la fédération n’a pas su les protéger contre cet entraîneur.

«Ce que je ne comprends toujours pas aujourd’hui, c’est que des gens ont eu des inconforts face à son comportement à l’époque et que ces gens-là n’ont rien dit», précise-t-elle.

Malgré tout, la jeune femme a mentionné qu’elle conserve tout de même de bons souvenirs du ski alpin et qu’elle considère toujours que le sport est une belle façon de se développer.

«Les dernières années ont été difficiles, mais le soulagement c’est qu’il est derrière les barreaux», a conclut l’ancienne athlète.

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