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Ryan «Peter­ Stastny» Poehling

journalistes Canadien
Jean-Philippe Pleau - Le Sportnographe

Samedi soir, après la victoire de Canadien grâce au quatrième but de Ryan Poehling, je me suis empressé d’aller me coucher. Je n’ai pas pris le temps de faire pipi, encore moins de digérer ma pizza medium toute garnie de chez Pizza Pizza. Pas besoin de vous dire que j’ai eu le sommeil perturbé.

J’ai dû me lever en pleine nuit pour libérer le poids exercé sur ma vessie par les deux «king can» de Labatt 50 bues avec mon souper.

Puis, j’ai fait un rêve étrange. Je vous le partage. Nous étions quelque part en octobre 2019, à l’occasion du match inaugural de Canadien. Je venais de recevoir une medium toute garnie de chez Pizza Pizza, et je rentrais tout juste du dépanneur Xin-Xin dans Rosemont où j’étais allé m’acheter deux «king can» de Labatt 50. Et la voix de Pierre Houde annonçait, d’un ton solennel, quelque chose qui s’apparentait à un fait historique : ce serait la première fois que trois frères jouteraient pour Canadien! Wow. Ma parole.

Par un détour que seuls les songes nocturnes connaissent, ces trois frères étaient les Stastny, que j’ai bien connus et surtout beaucoup détestés à l’époque de la rivalité Canadien-Nordiques. Cette curieuse association s’explique; en effet, l’ethno­psychiatre français Tobie Nathan écrivait récemment que «le cerveau entrepose des informations sous la forme de fiches, et lorsqu’une fiche n’est pas disponible, un objet étrange est créé, comme un chien à six pattes», ou dans ce cas-ci, le retour des Stastny.

Bref, mon cerveau avait perdu une fiche d’information qui contenait une précieuse donnée : à l’université d’État de Saint Cloud, Ryan Poehling jouait avec ses deux frères. Évidemment, la machine à décrypter les rêves n’existe pas encore (l’ethnopsychiatre Tobie Nathan croit toutefois que ce sera le cas d’ici 50 ans), mais d’ici là, permettez-moi de me rabattre sur les théories dépassées de Freud. Selon Sigmoune, un rêve, c’est la manifestation, par l’inconscient, d’un désir refoulé.

Or, depuis que je sais que le beau Ryan a joué la dernière saison aux côtés de ses frères à Saint Cloud, je souhaite que Canadien allume et fasse signer un contrat de type «à l’essai» à ses deux frangins qui, c’est-le-bout-de-la-marde, n’ont jamais été repêchés. Fou malade.

Mieux encore, ce n’est même pas Ryan qui a terminé la saison là-bas avec le plus grand total de buts; c’est son frère Jack avec neuf, suivi par Ryan avec huit, et par Nick avec sept.

Si Ryan, en un match de LNH, a réussi à compter 3 buts en temps réglementaire, on peut faire l’hypothèse prévisionnelle jambonne que ça lui fera une production de 246 buts l’an prochain. Jack, lui, risquerait même d’en marquer quelques-uns de plus, et Nick, quelques-uns de moins.

Je vous entends me dire que mon rêve est loin de la réalité, voire inaccessible. Je vous répondrai que Martin Luther King a eu aussi un jour un rêve inaccessible, qui s’est réalisé. Vous savez, il faut de l’audace et du courage dans la vie. «I have a dream that one day this team will win the Stanley Cup with the three brothers Poehling in the line up. I have a dream…»

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