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Mise à l’essai du purificateur d’air Dyson Pure Cool

Le purificateur d’air Dyson Pure Cool offre assez de fonctionnalités et de puissance pour rendre tolérables les allergies saisonnières comme celle à l’herbe à poux qui sévit en ce moment à Montréal. À condition de bien vouloir en payer le prix, année après année.

À plus d’un mètre de haut et avec un design tape à l’œil, le Dyson Pure Cool ne passe pas inaperçu. Visuellement du moins, car malgré son volume imposant, l’appareil du fabricant anglais fait étonnamment peu de bruit, même à pleine puissance.

Le Pure Cool combine deux produits en un : un ventilateur et un purificateur. Comme les autres modèles à « multiplication d’air » de l’entreprise, le vent est créé sans lames et diffusé dans un flux continu plutôt agréable. Le Pure Cool peut pivoter d’un angle de 45 à 350 degrés et souffle assez fort pour se faire ressentir sur plusieurs mètres. On en retire donc une impression de fraicheur peu importe son positionnement dans la pièce. Notons que contrairement à ce que son nom indique, celui-ci ne refroidit toutefois pas l’air ambiant, puisqu’il ne s’agit pas d’un air climatisé.

L’appareil offre plusieurs composantes technologiques qui vont plaire aux amateurs de gadgets. Son application mobile affiche toutes sortes de statistiques sur la qualité de l’air, elle permet de contrôler l’intensité du ventilateur, de le programmer, d’activer le mode nocturne silencieux et beaucoup plus. Un petit écran ACL affiche aussi certaines informations sur l’appareil directement, comme sa vitesse et le niveau de qualité de l’air dans la pièce.

Toutes les fonctionnalités sont aussi accessibles à l’aide d’une petite télécommande aimantée qui se place sur le dessus du ventilateur. Notons qu’il est possible de contrôler le Dyson avec l’assistant vocal Alexa d’Amazon aux États-Unis, mais qu’il faudra attendre encore quelques mois pour parler au Pure Cool au Canada.

Aussi un purificateur d’air

En bon papa poule, j’ai récemment installé le Pure Cool dans la chambre de ma fille Simone, puisque l’appareil agit également comme filtre à air, et qu’un bébé en a plus besoin que ses parents.

Au moment d’écrire ces lignes, la chambre dotée du filtre Dyson Pure Cool contient 2 μg/m3 de particules fines PM2.5 et 2 μg/m3 de particules fines PM 10, selon les informations fournies par l’application mobile de Dyson. Les composés organiques volatiles sont au minimum, tout comme l’oxyde d’azote. La température est un peu chaude, à 26 degrés et l’humidité est correcte, à 48%. La nuit, lorsque la porte de la chambre est fermée et que le bébé dort, les taux de particules fines tombent systématiquement à 0 μg/m3.

L’air dans la chambre est meilleur que celui à l’extérieur, où on mesure 21 μg/m3 de particules fines. Rappelons qu’en 2017, 34 journées où l’air était qualifié de mauvais ont été dénombrées à Montréal.

L’air dans les autres pièces, non filtrées, est toutefois aussi d’une meilleure qualité que l’air à l’extérieur, et il respecte déjà les limites recommandées par l’Organisation mondiale de la santé. Le filtre de Dyson a bel et bien un impact positif : le retour à la normale dans la chambre après avoir brûlé le souper au four dans la cuisine se fait par exemple beaucoup plus rapidement lorsque le purificateur est activé que lorsqu’il est éteint. Je doute toutefois que la pollution atmosphérique elle-même soit suffisante pour en justifier l’achat. Du moins, pas dans les quartiers résidentiels de Montréal.

La purification du Pure Cool de Dyson devrait toutefois plaire à ceux qui souffrent d’allergies saisonnières ou d’asthme. En pleine saison de l’herbe à poux, l’air dans la pièce filtrée est facile à respirer. L’appareil filtre aussi efficacement la poussière, la fumée et les squames d’animaux domestiques.

Cette efficacité se paye par contre : le Dyson Pure Cool est vendu 650$ au Canada et son filtre coûte 100$, soit autant que bien des purificateurs d’air. Après quatre mois d’utilisation continue, le filtre est à 58% de sa durée de vie, selon l’application, on peut donc s’attendre à un remplacement à tous les dix mois environ. Notons qu’il serait toutefois possible de prolonger la durée du filtre en programmant le purificateur pour qu’il ne fonctionne qu’à certains moments (la nuit, par exemple). L’appareil peut aussi ajuster son intensité automatiquement en fonction de la qualité de l’air.

Alors que le Dyson Pure Cool serait un achat incontournable dans un pays pollué, son intérêt au Canada est plus limité, puisqu’il n’améliore que marginalement un air déjà correct la plupart du temps. Il mérite néanmoins d’être considéré par les gens qui sont plus à risque d’être affectés par la qualité de l’air, comme ceux qui chauffent au bois l’hiver ou qui souffrent d’asthme ou d’allergies.

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