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Des robots pour contrer la pénurie de main-d’œuvre

Robots
Joël Lessard, directeur de l’amélioration et de l’optimisation chez APN, Vincent Duchaine, chercheur à l’ÉTS, et Nicolas Lauzier, directeur de l’ingénierie chez Robotiq, expliquent les bénéfices des robots en entreprise. Photo: Collaboration spéciale

En investissant 75 000$ pour l’acquisition d’un robot collaboratif, les entreprises manufacturières du Québec pourraient accroître leur productivité de 15%. Ce sont les chiffres avancés lors de l’inauguration de la Chaire industrielle en robotique collaborative de l’École de technologie supérieure (ÉTS), hier.

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, ces robots sont un atout, comme en témoigne le directeur de l’amélioration et de l’optimisation chez APN, une entreprise spécialisée en fabrication de pièces aéronautiques.

«Nous sommes en pleine croissance et notre chiffre d’affaires a augmenté de 40%, explique Joël Lessard. Cela nous a aussi permis de créer une dizaine de nouveaux emplois.»

Lors d’une démonstration, le petit robot placé sur une table et branché à une prise électrique prend les pièces une à une et les achemine à une machine, évitant ainsi aux travailleurs de perdre du temps à attendre.

«Le but est d’enlever les tâches répétitives», soutient Nicolas Lauzier, le directeur de l’ingénierie chez Robotiq qui exporte ses robots aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Europe et en Asie.

Travaux de recherche sur les robots

Pour le professeur Vincent Duchaine, qui mène des travaux de recherche afin d’améliorer les compétences des robots en usine, il est évident qu’on ne pourra pas se passer d’eux.

«On le constate en ce moment, les robots ne sont pas des voleurs d’emplois, bien au contraire, affirme-t-il. On travaille à donner plus de capacités aux robots afin que les PME du Québec puissent en bénéficier. C’est mon rêve de chercheur.»

Présentement, un lunettier de Manhattan fait des économies car il évite d’avoir recours à la sous-traitance en Chine. «Grâce à un robot et à une machine à commande numérique, l’entreprise réalise, dans son atelier, le design et la fabrication de lunettes», illustre M. Duchaine.

Aujourd’hui, à peine le quart des entreprises manufacturières du Québec ont recours à l’automatisation ou à un robot, comparativement à 55% aux États-Unis et 70% en Allemagne.

Robotiser son entreprise:

  • Revoir les tâches de chaque employé.
  • Implanter graduellement le robot en commençant par trois heures par jour.
  • Au fil du temps, les employés apprennent à reconnaître le potentiel du robot.

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