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Les fraudeurs à l'assaut des cellulaires

Après les cartes de crédit et les cartes bancaires, il semble que les fraudeurs aient trouvé une nouvelle cible de choix: les téléphones cellulaires.

Un lecteur de Métro a été victime, la semaine dernière, d’un vol d’identité qui a résulté en la contrefaçon de son compte de téléphonie cellulaire. «Quelqu’un m’a appelé en me disant qu’il travaillait chez Bell Mobilité et qu’il voulait confirmer les informations de mon compte, a-t-il raconté. J’ai répondu à ses questions sans penser qu’il pouvait s’agir d’un fraudeur.»

Quelques jours après cet échange téléphonique, plusieurs appels ont été fait en direction de Cuba. Il semble que l’individu qui s’était fait passer pour un employé de la compagnie de téléphonie a utilisé les informations recueillies pour faire activer un nouvel appareil en utilisant le numéro de téléphone de sa victime. Bell Mobilité a rapidement suspendu la ligne téléphonique fraudée.

«La dame du service à la clientèle à qui j’ai parlé m’a dit que ce genre de fraude était de plus en plus populaire», a indiqué la victime.

Bell n’a pas souhaité confirmer cette information, pour des raisons de sécurité et de confidentialité.

Rogers a, de son côté, affirmé que la problématique était prise «très au sérieux» par son département de fraude. «Nous faisons un monitorage constant des appels qui sont faits et dès que nous soupçonnons qu’une fraude est en train de se produire, nous avisons nos clients», a affirmé Marie-Eve Dubois, porte-parole de Rogers.

L’Association canadienne des télécommunications sans-fil (ACTS) a assuré que les fournisseurs de services de téléphonie mobile faisaient tout en leur pouvoir pour contrer la fraude et le vol d’identité.

«Le vol d’identité est un problème sérieux dans tous les domaines, a rappelé le directeur des communications de l’ACTS, Marc Choma. Ce n’est pas un problème spécifique à la téléphonie cellulaire, mais il y a plusieurs mécanismes qui ont été mis en place par l’industrie pour le combattre.»

Il n’a pas été possible de connaître ces mécanismes, l’ACTS ne souhaitant pas faciliter la vie des fraudeurs.

Le département de la fraude de l’Association a pour sa part refusé de préciser le nombre de cas de fraudes répertoriés chaque année ou les sommes perdues par leur faute afin d’éviter, explique-t-on, d’inspirer les gens malintentionnés.

L’ACTS a tenu à rappeler aux propriétaires de téléphones cellulaires l’importance de protéger leurs informations personnelles. «Les gens doivent être conscient des risques et faire tout en leur pouvoir pour compliquer la tâche des fraudeurs», a soutenu M. Choma.

Plaintes
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a indiqué ne pas avoir reçu de plaintes concernant la fraude par téléphones cellulaires. «Si les clients ne nous contactent pas, nous ne sommes pas mis au courant, a expliqué une porte-parole du SPVM. Les compagnies de téléphonies ne nous avisent pas de ce genre de fraudes.»

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