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UltraAVX: visite d’une salle de projection

J’ai eu l’occasion cette semaine de visiter la salle de projection UltraAVX du cinéma StarCité Montréal. Petit compte rendu, destiné bien plus aux technophiles qu’aux cinéphiles, d’une visite-éclair effectuée tout juste avant de voir le blockbuster américain Bataille navale.

Les salles UltraAVX sont offertes depuis un certain temps maintenant au Canada dans les cinémas Cineplex. Cinq salles du genre existent au Québec, et deux nouvelles devraient voir le jour bientôt à Ste-Foy et à Hull.

Ces salles offrent notamment un écran plus grand qu’habituellement (20 mètres, contre environ 14 pour les écrans normaux), un système audio Dolby 7.1 plus puissant (jusqu’à 65 000 watts, contre 35 000 – 40 000 auparavant), des sièges améliorés et des places réservées, le tout pour 3$ de plus par billet (5$, dans le cas d’un film 3D).

Les films projetés en UltraAVX sont, comme on s’en doute, au format numérique. Ceux-ci sont encodés et projetés avec une résolution 4K, deux fois plus grande que les films projetés dans les salles numériques régulières, et quatre fois plus grande que celle des vidéos Blu-ray habituels.

Contrairement aux films 35mm qui étaient traditionnellement livrés dans les cinémas sur de grosses bobines, les films UltraAVX sont plutôt livrés sur un disque dur, selon ce qu’a confirmé le gérant du cinéma Zoltan Szili pendant la visite.

Une décision qui peut surprendre, puisqu’un transfert par internet serait possible pour un fichier numérique. Mais considérant que ceux-ci peuvent être assez gros, jusqu’à 220 Go dans le cas du film Titanic ressorti en salle plus tôt cette année, l’envoi de disques durs est probablement l’alternative la plus simple et la moins coûteuse.

Le fichier crypté est ensuite transféré du disque dur à un serveur local, et une clé de chiffrement est envoyée par le studio pour permettre sa lecture. La clé devient inutilisable après une période donnée, ce qui permet aux studios de s’assurer que les cinémas ne projettent leurs films que pour la durée à laquelle ils ont droit.

Chaque projecteur numérique (des projecteurs DLP Christie Solaria sont utilisés dans les salles UltraAVX, pour les curieux) est relié à un ordinateur.

Zoltan Szili assure que celui-ci ne fonctionne pas sous Windows – aucun écran bleu de la mort n’est donc à prévoir dans les salles! – et il semblerait qu’il soit plutôt équipé d’un système basé sur Linux, bien qu’il n’ait pas été possible d’avoir de confirmation à ce sujet.

Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de fouiller dans le système, qui aurait sûrement eu quelques secrets intéressants à dévoiler, puisqu’il a fallu redescendre pour le début de la projection au moment où je venais de trouver le clavier pour contrôler l’appareil!

Et d’ailleurs, le film, lui?

Avec toutes les avancées technologiques de la salle UltraAVX, Bataille navale était bel et bien plus fort et plus gros. Mais malheureusement, il était quand même tout aussi mauvais que la bande-annonce le laissait présager!

Évidemment, c’était peut-être à prévoir, pour un film inspiré du jeu de table Battleship.

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