Cinq jeux qui m’ont marqué au GDC 2016

La Game Developers Conference (GDC) se termine aujourd’hui à San Francisco. Dans une année dominée par la réalité virtuelle, voici cinq jeux qui m’ont particulièrement marqué.

Star Wars: Trials of Tatooine

Star Wars: Trials of Tatooine est plus près d’un démo technique que d’un jeu complet.

Cette carte de visite pour le studio ILMxLAB, qui rassemble des créateurs d’Industrial Light and Magic, Lucasfilm et Skywalker Sound, permet surtout d’annoncer que des aventures interactives Star Wars s’en viennent, et qu’elles seront particulièrement convaincantes.

Dans Trials of Tatooine pour HTC Vive, le joueur doit notamment réparer le Millenium Falcon, protéger R2-D2 et utiliser un sabre laser pour repousser les tirs des Stormtroopers ennemis, le tout sur la musique de John Williams.

Trials of Tatooine ne montre rien de nouveau en réalité virtuelle, mais n’importe quel amateur de la série ne peut que compléter le jeu avec un grand sourire béat.

Werewolves Within

Ubisoft a dévoilé au GDC Werewolves Within, une version en réalité virtuelle du jeu Loups-garous, un jeu de carte où les joueurs reçoivent un rôle et doivent deviner qui est un loup-garou ou un villageois autour de la table (ou du feu de camp, plus souvent qu’autrement).

Werewolves Within est un jeu de réalité virtuelle sociale, où la technologie permet à des joueurs de se rencontrer et de discuter, et non simplement de vivre une expérience ou de tester leurs réflexes dans un jeu d’action.

Dans ce jeu en ligne, tous les joueurs se retrouvent autour d’un feu virtuel et parlent pendant plusieurs minutes, tout simplement. Une manette permet d’activer ses pouvoirs spéciaux, de pointer les autres et de changer sa position, mais la principale interface de Werewolves Within est la parole.

J’ai joué quelques parties, notamment une avec uniquement des joueurs francophones. Sans être parfait, le jeu touche souvent la cible. J’ai ri, et j’aurais continué à jouer encore longtemps.

Le véritable jeu de Loups-garous est plus amusant que Werewolves Within, cela ne fait aucun doute. Au lieu de pouvoir y jouer deux fois par année seulement, Werewolves Within devrait toutefois être accessible tous les jours dans votre salon, ce qui est certainement un avantage.

Le titre d’Ubisoft démontre aussi surtout le potentiel de la réalité virtuelle sociale, surtout dans les prochaines générations de casques de réalité virtuelle, où le suivi des yeux et des expressions faciales pourra rendre le tout encore plus crédible.

Werewolves Within sera lancé à l’automne sur la plupart des plateformes de réalité virtuelle.

Until Dawn: Rush of Blood

Until Dawn: Rush of Blood est un jeu de tir et d’horreur sur rails qui ne réinvente absolument pas le genre, et qui ne prouve rien par rapport à la réalité virtuelle, mais qui est tout de même amusant et efficace.

Cette exclusivité PlayStation VR sera quand même assez courte, avec six niveaux de 15 minutes chaque. Le titre peut toutefois être rejoué, que ce soit pour marquer le plus de points possibles, ou encore pour découvrir des chemins cachés.

Alors que beaucoup de jeux en réalité virtuelle ressemblent souvent à des prototypes et des démos techniques, Until Dawn: Rush of Blood est définitivement un vrai jeu, techniquement réussi (on n’est jamais inconfortable, malgré la vitesse du wagon) et amusant, tout simplement.

Hello Operator

Vous ne jouerai probablement jamais à Hello Operator, mais dans une conférence où la réalité virtuelle était sur toutes les lèvres, ce jeu du MIT Media Lab aux États-Unis détonne.

Sur un véritable standard téléphonique de 1927 (acheté sur eBay par le créateur du jeu Mike-Lazer-Walker), le joueur doit recevoir les appels et les transférer vers la bonne personne, exactement comme ferait une téléphoniste dans un hôtel ou une entreprise à l’époque.

Une façon de revivre un métier disparu, plus près de l’expérience anthropologique que du jeu vidéo, qui nous rappelle que les jeux ne servent pas qu’à divertir.

Hello Operator est aussi en quelques sortes un précurseur de ce qui s’en vient avec la réalité virtuelle. Dans un monde virtuel, il sera de moins en moins nécessaire d’utiliser un contrôleur traditionnel pour jouer, puisqu’il sera possible d’interagir plus naturellement avec les objets qui nous entourent.

Castle Elsinore

Castle Elsinore est à mi-chemin entre Hamlet, le Jour de la marmotte et Zelda Majora’s Mask. On y incarne Ophelia, qui devient l’héroïne de cette réinterprétation de la célèbre pièce de Shakespeare.

Le but du jeu est de terminer l’histoire d’Hamlet sans que personne ne meurt, en parlant aux autres personnages, et en leur donnant accès à des informations qu’ils n’avaient pas dans la pièce du Barde.

Le jeu est impossible à compléter d’un seul coup, mais en recommençant l’histoire, Ophelia se souvient des événements de la boucle précédente, ce qui lui permet d’essayer de nouvelles choses pour sauver les autres personnages (et elle-même, d’ailleurs).

Une mécanique originale, qui pourrait permettre de revivre des centaines d’oeuvres et d’explorer ce qu’auraient pu devenir différents univers littéraires si leurs créateurs en avaient décidé autrement.

Castle Elsinore sera lancé à l’automne sur PC, Mac et Linux.