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Les altcoins, les rejetons de Bitcoin

Antalya, Turkey - April 08, 2018 : Golden and silver crypto moneys on white background. Photo: Getty Images

Le succès du bitcoin a naturellement donné des idées à d’autres développeurs. Des cryptomonnaies alternatives, dites altcoins, ont ainsi vu le jour. Depuis, il ne s’écoule plus une semaine sans que de nouveaux jetons numériques soient inventés avec pour ambition d’éclipser les prédécesseurs.

Bon nombre de ces altcoins s’appuient souvent sur le protocole de Bitcoin, accessible librement sur la célèbre plateforme de programmeurs de logiciels Github. Les développeurs peuvent modifier les codes sous-jacents de la blockchain, concevant ainsi un jeton doté d’un ensemble de fonctionnalités différent. D’autres cryptos disposent même de leur propre blockchain, créée de toute pièce.

La première cryptodevise alternative fut le Namecoin, créé en 2011. Son objectif avait paradoxalement peu de lien avec la numérisation de la monnaie. «Bitcoin libère l’argent. Namecoin libère le DNS», résume simplement l’équipe fondatrice. Un site web créé via la blockchain Namecoin dispose d’un nom de domaine en .bit, en opposition à l’omniprésent .com, et entend fournir davantage de sécurité et de contrôle pour la vie privée et la liberté d’expression.

Bitcoin souffrirait par ailleurs de certaines faiblesses techniques, selon certains informaticiens. Ils tentent alors de les corriger avec leurs propres inventions. À la fin 2018, s’il fallait dresser un top 10 des alternatives à Bitcoin, l’inventaire comprendrait Ethereum (ETH), qui est une plateforme blockchain qui permet aux développeurs de créer des applications décentralisées ou même Dapps, mais aussi des contrats intelligents (smart contracts).

Réseau de paiement, d’envoi de fonds et de règlement de transactions, Ripple (XRP) n’est pas axé sur les consommateurs mais sur les grandes institutions.

Bitcoin Cash (BCH) est une «arborescence» (fork) de Bitcoin voulue par une partie de la communauté d’utilisateurs préoccupés par la taille des blocs de la chaîne, ce qui a ralentissait les délais de traitement.

Stellar (XLM) est une réécriture complète de Ripple destinée aux usagers sans compte en banque, afin de faciliter les paiements rapides avec des transactions à faible coût.

EOS est une plateforme conçue pour résoudre les problèmes d’évolutivité d’Ethereum et pour éliminer les frais d’utilisation des utilisateurs.

Litecoin (LIC) est une version allégée de Bitcoin pour un traitement en bloc quatre fois plus rapide de Bitcoin.

Tether (USDT) est un stablecoin, une cryptomonnaie adossée au dollar américain pour réduire la volatilité.

Cardano (ADA) est une autre blockchain se donnant pour objectif de résoudre les problèmes d’évolutivité, d’interopérabilité et la durabilité de Bitcoin et d’Ethereum.

Monero (XMR) est un système de paiement pair-à-pair complètement anonyme et intraçable.

Tron (TRX) est une plateforme de distribution qui relie directement des créateurs de contenu aux consommateurs, supprimant donc les intermédiaires.

On dénombre actuellement plus de 2 000 cryptomonnaies. Si en termes de base d’utilisateurs et d’influence globale, elles restent assez peu significatives, 45% d’entre elles affichent tout de même une valeur boursière de plus d’1M$US.

Ces cryptos pourraient jouer un rôle déterminant en élargissant le champ d’application de la technologie offerte par Bitcoin.

Certains experts voient dans cette recrudescence de altcoins autre chose qu’une bulle spéculative. Ils y perçoivent plutôt les fondements d’une révolution industrielle.

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