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#CRYPTOVEILLE : Anniversaire, faillite, amende…

Photo: u/americanpegasus / Reddit

Nouveau format ! Afin d’accompagner votre adaptation aux changements technologiques, Décrypto propose désormais un inventaire régulier des derniers développements de l’écosystème de la blockchain et des cryptoactifs.

Prolongations pour Quadriga

Un juge de la Nouvelle-Écosse a prolongé jusqu’au 28 juin prochain la protection contre ses créanciers de QuadrigaCX. La société de Vancouver, qui se présentait comme la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies au Canada, a entamé une procédure de faillite ce mois-ci après une offre infructueuse de restructuration.

Créée en 2014, forte d’une base de clients grossissant à vue d’oeil, QuadrigaCX avait pour ambition de devenir la première bourse de cryptomonnaies cotée et régulée au monde.

Mais le sort en a voulu autrement avec la disparition brutale du fondateur, Gerald Cotten, qui aurait emporté dans sa tombe l’accès aux fortunes investies par les clients en décembre dernier.

Le contrôleur mandaté par la justice néo-écossaise, Ernst & Young, a tout de même découvert qu’en avril 2018, soit huit mois avant que le PDG et cofondateur de la plateforme ne meure secrètement à l’étranger, les portefeuilles cryptos de l’entreprise avaient déjà été inexplicablement vidés.

Une première amende remarquée

L’équivalent américain de Fintrac, le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN), vient pour la première fois d’infliger une amende à un crypto courtier, relaie le site The Block.

FinCEN, le bureau du département du Trésor des États-Unis qui lutte contre les crimes financiers, a trouvé un motif classique pour sanctionner l’infraction : ne pas avoir fait le nécessaire pour respecter les exigences de la loi sur le secret bancaire (Bank Secrecy Act, BSA) en termes d’enregistrement, de processus et de rapport.

Le courtier incriminé ne s’est jamais enregistré en tant qu’entreprise de services monétaires, «ne disposait d’aucune procédure pour assurer la conformité avec la BSA, n’avait pas signalé les transactions suspectes et les transactions en devises», a détaillé le FinCEN.

Le crypto courtier a effectué près de 160 achats de bitcoins pour une somme d’environ 5 millions de dollars, mais n’a pas produit pour chacun d’entre eux la déclaration obligatoire (Currency Transaction Report). Il a écopé de 35 000$US d’amende et se voit interdit de fournir des services de transfert d’argent.

Bonne fête, Monero

L’une des cryptomonnaies les plus populaires, classée 12e en ordre de grandeur avec 1,17 milliards$US de capitalisation de marché, célèbre son 5e anniversaire cette semaine.

Lancée en avril 2014 avec pour objectif de protéger la « vie privée numérique », Monero (XMR) a toujours été entièrement cofinancée par le grand public et (presque entièrement) développée par des volontaires.

«Nous n’essayons pas seulement de créer l’argent d’Internet. Nous essayons d’enseigner aux gens l’importance de choses comme la vie privée… C’est un outil très puissant et je pense que c’est un outil nécessaire de nos jours», explique un contributeur de Monero au site spécialisé Coindesk.

Pour célébrer l’anniversaire de Monero, le développeur italien SerHack a publié une version PDF gratuite de son ouvrage «Mastering Monero», enseignant notamment l’importance des «transactions privées et résistantes à la censure» rendues possibles par cette cryptomonnaie.

Si Vitalik Buterin était connu pour Ripple…

«Imaginez un univers parallèle dans lequel Vitalik Buterin, co-fondateur d’Ethereum, n’aurait jamais commencé à travailler sur Ethereum, car il était trop occupé par son stage chez Ripple», proposent nos confrères de Cryptonews.

Ils relatent en réalité un fait amusant partagé sur les réseaux sociaux par Buterin. Le célèbre programmeur torontois d’origine russe, qui inventa en 2014 le protocole d’échanges décentralisés Ethereum, a tenté d’obtenir un stage chez Ripple en 2013.

«Mais les complications administratives avec le visa pour les États-Unis m’ont découragé», a-t-il expliqué.

Pour ceux qui douteraient de l’intérêt porté par le fondateur d’Ethereum à une concurrente directe de sa création, il leur suffira de (re)lire son «introduction au Ripple». «Ce qu’il a accompli est impressionnant. Avec Ripple, nous avons un moyen d’envoyer, de recevoir et de conserver toute devise – pas seulement une cryptomonnaie spécifique – dans un environnement décentralisé», écrivait-il six ans auparavant.

Le géant Binance s’installe en France

La première plateforme d’échange mondiale développera son activité en France, a confié au magazine Capital le directeur financier de Binance, Wei Zhou. Une annonce aura lieu d’ici la fin mai mais on ne connaît ni son ampleur ni sa nature.

Cette étape importante mise à part, le cadre dirigeant de Binance a refroidi les ardeurs du gouvernement français qui rêve son pays en «blockchain nation». Selon Wei Zhou, le principal obstacle, ce sont les banques. Les acteurs crypto ont en effet besoin que le système financier local, les banques en particulier, soit ouvert à la coopération.

«Pour être honnête, les banques françaises sont particulièrement traditionnelles et beaucoup d’entreprises blockchain ont du mal à ouvrir un compte. Je compte néanmoins sur leur capacité à comprendre le monde qui les entoure, notamment en regardant les initiatives de JPMorgan et Facebook, qui développent actuellement leurs propres cryptomonnaies. Sans un changement à ce niveau-là, la France ne sera pas en mesure d’avoir une place de leader dans la blockchain», a-t-il affirmé.

NDLR : L’article #cryptoveille est une revue de presse, les avis et informations qui y sont relayés ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction du journal Métro.

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