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#CRYPTOVEILLE: Énergie, grandes fortunes, Banque du Canada…

Photo: iStock/Getty Images

Nouvel inventaire ! L’univers du bitcoin fourmillant d’actualités, Décrypto vous propose d’en pointer du doigt quelques-unes plus marquantes dans ce deuxième épisode de veille sectorielle.

Pas de nouveau tarif pour le cryptominage québécois

Il ne fallait pas manquer cette semaine l’épilogue de la saga politico-industrielle québécoise: la Régie de l’énergie a rejeté la demande conjointe du précédent gouvernement et de sa société d’État Hydro-Québec d’instaurer un nouveau tarif spécifique aux entreprises de minage de cryptomonnaies. Les décideurs politiques espéraient ainsi optimiser les retombées économiques et faire fuir les promoteurs les moins robustes financièrement, au risque de tuer dans l’œuf une industrie émergente. Dans sa décision d’une centaine de pages dévoilée lundi dernier, le tribunal administratif s’est également opposé à la tenue d’enchères jugées contraires aux bonnes pratiques tarifaires. La Régie a par ailleurs confirmé l’octroi d’un bloc d’énergie de 300 mégawatts dédié aux cryptomineurs. Ce qui représente des revenus supplémentaires d’au moins 120 millions de dollars pour Hydro-Québec, selon un porte-parole cité par La Presse canadienne. Cette décision promet d’aider au développement des fermes de minage dans la province réputée pour ses conditions optimales.

Le Canada échange des devises via la blockchain

«C’est un événement marquant pour les paiements transfrontaliers multidevises», a commenté l’entreprise de conseil Accenture, partenaire de l’opération. La Banque du Canada et son homologue de Singapour ont mené une expérience sur le règlement de paiements internationaux en recourant à la technologie de registre distribué. Des monnaies numériques des banques centrales ont ainsi été échangées sur les réseaux expérimentaux Jasper et Ubin, respectivement canadien et singapourien. Cela a permis de rendre le processus de paiement transfrontalier «moins cher, plus rapide et plus sûr», relate l’agence Bloomberg. Les institutions monétaires ont publié un rapport proposant différentes options de conception pour les systèmes de règlement-livraison transfrontaliers, en soulignant les limites et les défis éventuels. «Seules une collaboration continue et des recherches fondamentales permettront à cette technologie de mûrir et aux décideurs d’en comprendre pleinement le potentiel», a déclaré Scott Hendry, directeur principal de la technologie financière à la Banque du Canada.

Les plus fortunés ne résistent pas aux cryptomonnaies

Selon un récent sondage réalisé par le groupe de conseil financier deVere, dans le monde, 68% des particuliers les plus riches, les HNWI comme on les appelle (high-net-worth individuals), ont déjà investi dans la crypto ou envisagent d’y placer leur argent d’ici la fin de 2022. Plus des deux tiers de ces personnes disposant d’un patrimoine supérieur à 1 million de livres sterling (1,77 M$) ont des vues sur le bitcoin, l’ether et le ripple, relaie le site Cointelegraph. L’enquête a permis de cerner les principaux facteurs poussant les plus fortunés à considérer ces devises numériques, tels que le fait que les cryptos ne connaissent pas de frontière. Le rapport conclut d’ailleurs à une poussée justifiée de crypto-optimisme internationale. Ironie de l’agenda, la veille, Fidelity, la quatrième plus importante société d’investissement de la planète, publiait elle aussi les résultats d’un sondage démontrant cet engouement pour la crypto. Plus d’un investisseur institutionnel sur cinq seraient déjà investis en actifs digitaux!

Près de 300 M$ transférés pour moins de quatre piastres

«Tout utilisateur peut transférer n’importe quelle somme d’argent, même une fortune, directement, à moindre frais et sans autorisation préalable», rappellent nos confrères de Cryptonews en relatant cette imposante transaction de bitcoins. Le détenteur de la clé publique bc1q9sh6544xls87x7skjzyfhkty4wq7z76vn7qzq9 a déménagé en une fois sur une autre adresse plus de 40 000 bitcoins (BTC), soit l’équivalent de 283 M$. Mais ce qui retient doublement l’attention, c’est que ce mouvement d’argent n’a coûté en frais que 0,00074227 BTC. Soit 3,93 dollars !

Les déboires bancaires des bitcoiners & Cie

Grand nombre d’internautes ont déjà témoigné des difficultés qu’ils avaient rencontré avec différentes banques lorsqu’ils avaient tenté d’acheter des cryptomonnaies via des services comme Kraken ou Coinbase, souligne le Journal du Coin, tout en invitant à participer à une enquête pour documenter le phénomène. L’association française CryptoFr a en effet lancé un sondage visant à recenser les obstacles posés par les banques en amont et en aval des échanges crypto. Les résultats de ce coup de sonde seront discutés et partagés à diverses associations de consommateurs mi-mai. Sous prétexte de protéger les intérêts de ses clients «des conséquences patrimoniales et financières», une banque a-t-elle le droit de vous empêcher d’investir dans les cryptomonnaies ? Le débat est relancé.

 

NDLR: L’article #cryptoveille est une revue de presse, les avis et informations qui y sont relayés ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction du journal Métro.

[Précédemment dans Cryptoveille : Anniversaire, faillite, amende…]

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