Soccer: le petit miracle canadien

Photo: Smiley N. Pool/The Dallas Morning News via AP

«C’est étrange à dire, mais je suis un peu déçu de ne pas avoir fini en tête du groupe. Je crois que nous avions ce qu’il faut pour le faire.»

Ces mots prononcés à chaud par le milieu canadien Scott Arfield vendredi soir dernier, alors que les Rouges venaient de s’assurer de participer pour la première fois depuis 2009 aux quarts de la Gold Cup, résument à la perfection le petit miracle que vit la sélection masculine depuis qu’Octavio Zambrano en a pris les commandes, il y a à peine quatre mois.

Je dis «petit miracle», car, s’il ne s’agit pas d’une intervention divine, la soudaine émergence de cette sélection a quand même tout d’une révélation. Pour des raisons historiques, dans les jours qui ont précédé le tournoi CONCACAF, supporters et observateurs s’entendaient sur la nécessité d’une quelconque intervention de la «Main de Dieu» pour espérer voir le Canada au deuxième tour.

Deux semaines plus tard, à un jour du match des quarts de finale contre la Jamaïque, on se surprend à rêver à plus, et on peut remercier Zambrano pour ce plaisir encore neuf pour l’amateur de foot d’ici.

S’il est vrai que la qualité du footballeur canadien a fait un pas de géant au cours de la dernière décennie, il faut donner à l’Équatorien tout le mérite qui lui revient pour avoir débarrassé cette équipe de l’éternel complexe d’infériorité qui l’encombrait et que les initiatives précédentes n’ont jamais su éradiquer. Une tare inadmissible face à des rivaux CONCACAF qui ont pour la plupart des moyens autrement plus limités.

Nous voyons s’écrire depuis quelques semaines les premières lignes d’un chapitre important (le plus important?) de notre histoire footballistique, avec une nouvelle génération de qualité, des vétérans aguerris et un projet sportif – et humain – fédérateur. Tout n’est évidemment pas parfait et on est encore loin de la Coupe d’Or aux lèvres, mais une chose est certaine: peu importe le dénouement de ce tournoi, en termes de talent et d’attitude, c’est du jamais vu pour le soccer masculin canadien.

Après de longues décennies de somnolence, on ne peut faire autrement qu’apprécier et célébrer le doux réveil de notre sélection masculine, en espérant qu’il suscite tout l’intérêt qu’il mérite!

Larin en renfort
En vertu du règlement de la Gold Cup, qui permet six modifications par équipe après la phase de groupes, Octavio Zambrano a rappelé l’attaquant Cyle Larin, qui avait été laissé de côté à la suite de son arrestation pour conduite avec facultés affaiblies, le 15 juin dernier.

Si les qualités du buteur d’Orlando City sont indéniables, il n’a jamais su faire la différence en revêtant le maillot unifolié, avec lequel il affiche une certaine nonchalance, pour ne pas dire désintérêt. En espérant que cette main tendue lui donne l’envie et l’humilité nécessaires pour mettre, une bonne fois, tout son talent au service de la sélection. La façon dont Zambrano gèrera son incorporation au groupe pourrait faire toute la différence à cet égard.

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