L’Impact artisan de son propre malheur

Montreal Impact's Matteo Mancosu controls the ball as FC Dallas' Atiba Harris trails during second half MLS action in Montreal on Saturday, July 22, 2017. THE CANADIAN PRESS/Peter McCabe Photo: Peter McCabe/La Presse canadienne

«L’Impact a été battu par une bien meilleure équipe.» Tel semblait être le consensus général, samedi soir dernier, après la défaite de 2-1 subie face au FC Dallas, au Stade Saputo.

«À mon avis, c’est la meilleure équipe que nous ayons affrontée [cette saison], a affirmé Mauro Biello après la rencontre. Ils nous ont mis en difficulté, en contre-attaque et en position. Si on veut être parmi les meilleures équipes, il faut regarder comment joue une équipe comme celle-là.»

Il est vrai que la performance des Toros face au Bleu-blanc-noir et le fait que Dallas occupe maintenant le premier rang dans l’ouest donnent du poids à cette thèse. C’est cependant faire abstraction du fait que la troupe texane a débarqué à Montréal sans quatre de ses piliers: le milieu Mauro Diaz, blessé aux adducteurs, ainsi que le gardien Jesse Gonzalez, le défenseur Matt Hedges et le milieu Kellyn Acosta, tous trois avec la sélection des États-Unis à la Gold Cup.

Donc non, sur papier du moins, Dallas n’était pas mieux nantie que son hôte samedi dernier. Là où elle a été nettement supérieure, c’est dans l’organisation du jeu, dans le traitement du ballon, ne faisant qu’une bouchée d’un milieu de terrain montréalais qui, pour une deuxième sortie consécutive, peinait à enchaîner deux passes vers l’avant… et à récupérer le moindre ballon. Une mauvaise d’exécution qui lui aura été fatale cette fois, face à une équipe beaucoup mieux organisée que son rival précédent, l’Union de Philadelphie.

À ces tares en milieu de terrain s’ajoute une attaque tristement amorphe, avec un Matteo Mancosu méconnaissable, un Ballou qui ne s’investit pas suffisamment dans le collectif et un Dominic Oduro en quête de pertinence. Il y a bien sûr cause à effet, mais les avants doivent savoir s’aider. L’entrain de Michael Salazar, avec ses trois buts en trois matchs, doit leur servir d’inspiration.

Pour que l’Impact, présentement huitième dans l’est, à sept points du seuil des séries, sorte enfin la tête de l’eau cette saison, Mauro Biello et son personnel doivent absolument trouver une façon de rapiécer une équipe scindée en deux. Le retour de Patrice Bernier de la Gold Cup aidera certainement, mais comme je l’ai souvent écrit dans cette chronique ces dernières années, l’ajout d’un vrai 10, en jambes, amènerait des réponses autrement plus claires et durables à ces maux. Le mercato estival est ouvert jusqu’au 9 août.

Dom Dwyer à Orlando
Mauvaise nouvelle pour l’Impact! Son bourreau par excellence, Dom Dwyer, est de retour dans l’association Est.

Celui qui a inscrit neuf buts en six matchs contre le Bleu-blanc-noir depuis 2014 a été acquis par Orlando City, qui a versé 900000$ en argent d’allocation à Kansas City. Cette somme pourrait aller jusqu’à 1,6M$, en vertu des bonis de performance. Un montant record pour la MLS.

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