MHM veut sa part de logements sociaux

Photo: Archives TC Media

La réalisation de projets de logements sociaux et abordables dans Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM) demeure une priorité pour les élus de l’arrondissement. Ceux-ci entendent bien profiter des 15M$ disponibles dans le dernier budget de la Ville dédiés à la réserve et l’acquisition de terrains ou bâtiments pour obtenir sa part d’investissements.

L’arrondissement a envoyé une première liste de demandes auprès de la ville-centre et d’autres dossiers sont présentement à l’étude, a assuré le maire Pierre Lessard-Blais en conseil d’arrondissement.

Le maire ne veut toutefois pas s’avancer davantage en précisant les dossiers soumis à la ville-centre, question de ne pas créer une surenchère sur lesdits terrains et bâtiments.

«Les sommes dédiées à l’acquisition de terrains ou de bâtiments sont un pas dans la bonne direction», convient Jean-Claude Laporte, organisateur communautaire à Infologis de l’est de l’île de Montréal.

Les comités logement de l’arrondissement, tels que le comité BAILS et Infologis, militent depuis des années en faveur de la réalisation de projets de logements sociaux, car les besoins sont grands. Selon le Recensement de 2016, 36,5% des ménages locataires montréalais consacrent plus de 30% de leurs revenus pour se loger.

Pour répondre aux besoins les plus urgents dans l’Est, Infologis réclamait il y a un peu plus d’un an 1800 nouveaux logements sociaux.

Projet Montréal s’est engagé à réaliser 12 000 logements sociaux et abordables au cours de son mandat. Quelle partie de ces habitations sera construite dans MHM? Difficile à dire.

Les comités logement ont déjà identifié des espaces sur lesquels des projets pourraient bien s’intégrer: entre autres l’ancien terrain de Pêcheries Atlantique avenue Dubuisson, le site du défunt Cinéma Paradis rue Hochelaga, le terrain de Sucre Lantic, les anciens bâtiments de Chaussures Pitt et du restaurant La belle province.

Les promoteurs sont eux aussi à l’affût de terrains disponibles pour réaliser leur projet immobilier et la concurrence est vive.

De nouveaux pouvoirs pour la Ville
Le transfert des responsabilités et budgets relatifs au développement de l’habitation du gouvernement du Québec à la Ville de Montréal, officialisé récemment, est tout de même encourageant selon M. Laporte.

«La Ville bénéficiera d’une somme de 73M$ pour le logement social dans le cadre du programme AccèsLogis et une somme supplémentaire de 20M$ a été débloquée pour accélérer la réalisation de 2000 unités de logement social déjà en attente dans la métropole.»

En obtenant le statut de métropole, Montréal s’est vu octroyer de nouveaux pouvoirs en habitation.

«La portée et l’étendue de ces pouvoirs permettront de mettre en place une Politique d’inclusion du logement social obligeant les promoteurs à inclure des logements sociaux dans leur projet et on va pouvoir se rasseoir sur une loi habilitante pour le faire. On est en processus», de dire la conseillère municipale de Louis-Riel Karine Boivin-Roy, ancienne conseillère associée à l’habitation au comité exécutif lors du mandat de l’administration Coderre.

Cette nouvelle politique est donc attendue de près par les comités logement et elle devra porter ses fruits.

Des locataires doivent débourser plus de 50% et même jusqu’à 80% de leurs revenus pour se loger, déplorent les comités logement et ça ne peut continuer ainsi.

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