Impact: Vers l’avant

Arcadio Marcuzzi

Les scènes de liesse croquées dans le vestiaire de l’Impact après son match à San José en fin de semaine et publiées sur les réseaux sociaux du club pouvaient faire croire à une qualification à quelconque finale.

Après un mois et demi de travail préparatoire acharné et un sevrage de compétition devenu intenable pour ces athlètes de haut niveau, ce début de saison victorieux des Mont­réalais, sur la route et après être revenus de l’arrière au score de surcroît, était tout à fait exutoire pour eux.

«On a annoncé aux prochaines équipes que ça va être dur de nous battre, même chez elles», a lancé un Zakaria Diallo euphorique, après avoir remis une copie quasi parfaite à sa toute première sortie en Major League Soccer (MLS). Performance couronnée d’une transversale absolument divine qui a permis à Saphir Taïder d’inscrire le 2 à 1 final.

Si le onze montréalais a en effet montré ses couleurs, il a surtout réussi à se confirmer à lui-même qu’il pouvait remporter des matchs d’une telle physionomie. Pour une équipe qui, en 2018, a affiché un dossier de 1 victoire, 13 défaites et 2 matchs nuls lorsqu’elle accordait le premier but, ça n’a pas de prix.

Même en fin de match, lorsqu’ils se sont recroquevillés défensivement à outrance, les hommes de Rémi Garde ont réussi à maintenir une organisation suffisante pour limiter l’adversaire à des attaques répétées, mais plus souvent qu’autrement stériles. Une facette à améliorer rapidement, néanmoins, car subir de la sorte face aux Atlanta United de ce monde passerait beaucoup moins bien que devant des Quakes plutôt limités.

Une entrée en matière satisfaisante, donc, pour l’Impact, qui jette de bonnes bases pour ce début de saison sous le signe du déplacement, avec huit des neuf premiers matchs disputés sur des terrains adverses.

Le Dynamo de Houston, prochain rival du Bleu-blanc-noir, a plutôt la tête à la Ligue des Champions de la CONCACAF par les temps qui courent alors qu’il recevait André-Pierre Gignac et ses Tigres de Monterrey hier soir, à l’aller des quarts de finale du tournoi continental, et voyagera à Nuevo León en début de semaine prochaine pour compléter la série.

La troupe du Texas a commencé l’année avec un timide verdict nul de 1 à 1, à domicile, face au Real Salt Lake, et sera privée des services du milieu argentin Matías Vera, qui a vu jaune deux fois lors de son baptême en MLS.

Une belle occasion pour les Montréalais, qui devront cependant être en mesure de présenter le même type d’opposition et d’état d’esprit livrés en Californie, tout en étant capables de mettre le pied sur le ballon un peu plus souvent et de proposer un tant soit peu de jeu. Même amoindrie et fatiguée, l’attaque des Orange a ce qu’il faut pour faire payer cash le moindre flottement, et elle ne pardonnera pas une équipe qui se campe derrière sans modération.

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