Des copeaux de bois pour empêcher l’accès aux skateparks

Le skatepark du parc du Père-Marquette recouvert de copeaux de bois
Le skatepark du parc Père-Marquette Photo: Zoé Magalhaès / Le Journal de Rosemont

Après «plusieurs interventions policières» visant à faire respecter les consignes de distanciation physique, l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie a décidé de répandre des copeaux de bois dans deux skateparks de l’arrondissement.

Au même titre que les terrains sportifs et les parcs de jeu pour enfants, les skateparks étaient interdits d’accès depuis le 17 mars. Plusieurs personnes s’y sont pourtant rendu, malgré les rubans et les barrières de sécurité.

«Nous avons regardé ce qui se faisait dans d’autres villes pour éviter l’utilisation de telles installations et nous avons décidé de répandre des copeaux», explique ainsi Virginie Pichet, chargée des communications à l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

Les surfaces des skateparks des parcs du Père-Marquette et Étienne-Desmarteau sont donc inutilisables.

Sur son site, l’arrondissement justifie cette mesure en précisant que «malgré plusieurs interventions policières, les usagers ne respectaient pas la fermeture des terrains établie dans le cadre de la pandémie liée à la COVID-19».

Depuis le déclenchement de l’état d’urgence sanitaire, les policiers ont émis 1841 constats d’infraction et rapports d’infraction généraux à Montréal. Bien que les chiffres ne soient pas connus pour l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, les restrictions dans les parcs n’ont pas toujours été respectées.

Mesures dissuasives et sensibilisation

Alors que plusieurs personnes qui s’entraînaient sur les terrains de soccer ont été dispersées par les agents du SPVM samedi au parc du Père-Marquette, Mme Pichet note que rien n’est prévu pour pour ces terrains pour l’instant.

«Par contre, le SPVM ayant dû intervenir sur les terrains de hockey balle au parc Beaubien, dans les derniers jours, nous avons retiré les buts sur ce terrain», souligne-t-elle.

Appelé à s’exprimer sur ces infractions répétées dans les parcs, l’inspecteur et chef de la Division des communications du SPVM, André Durocher, insiste sur les efforts des agents de police pour sensibiliser la population aux règles de distanciation sociale. Bien que des amendes soient parfois nécessaires pour faire respecter les règles, il rappelle que cette situation inédite demande aussi de la pédagogie de la part des agents.

«Au Québec, on est pas habitués à avoir des règles de distanciation sociale, donc c’est encore relativement nouveau pour les gens», illustre M. Durocher.

Mais selon lui, même si le retour des beaux jours pourrait pousser les gens à sortir plus, les montréalais sont de plus en plus conscients des bons comportements à adopter dans l’espace public.

«La chance que nous avons eue c’est que, comme ça fait depuis le 12 mars déjà qu’on fait beaucoup d’éducation et de sensibilisation, ça commence lentement mais sûrement à entrer dans les mœurs des gens. Ça devient plus un réflexe de respecter cette distanciation sociale», affirme M. Durocher.

Également optimiste, Mme Pichet rapporte que l’arrondissement œuvre aussi dans ce sens. Elle ne prévoit pas pour l’instant de durcir les mesures de restriction.

«Nous comptons sur la collaboration des citoyens pour respecter les consignes de distanciation sociale», conclut-elle.

Avec les informations de Zacharie Goudreault.

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