Malgré la COVID-19, une autre année de grands chantiers à Montréal

Chantiers
Parmi les artères qui écoperont de ces travaux, on compte la rue Sherbrooke et la rue Papineau, de même qu’un tronçon de 1,3 km au nord de la rue Saint-Denis, entre les rues Jean-Talon et Jarry. Photo: Archives Métro

La crise du coronavirus n’empêchera pas Québec et la Ville de Montréal d’effectuer de nombreux chantiers majeurs dans la métropole qui affecteront grandement la circulation routière, notamment au centre-ville et dans le Sud-Ouest.

Tout au cours de l’été, des entraves à la circulation routière sont à prévoir le soir et la fin de semaine sur plusieurs ponts reliant Montréal au reste de la région métropolitaine. Des travaux de finition auront notamment lieu sur le nouveau pont Champlain, d’autres d’asphaltage se dérouleront sur le pont Jacques-Cartier, tandis que le pont Papineau-Leblanc, qui mène à Laval, fera l’objet de divers travaux de réfection.

Le secteur le plus problématique sera toutefois celui du secteur Turcot-Champlain-Bonaventure, à la croisée du centre-ville et du Sud-Ouest.

«C’est le secteur le plus brûlant de cette année», a laissé tomber jeudi la porte-parole de Mobilité Montréal, Sarah Bensadoun, lors d’une conférence virtuelle visant à présenter les chantiers majeurs à venir cet été à Montréal.

Des travaux de réfection de la chaussée entraîneront notamment de nombreuses entraves sur l’autoroute Bonaventure, tandis que le chantier de l’échangeur Turcot viendra perturber ponctuellement la circulation sur les autoroutes 15 et 20, entre autres. Des travaux de nuit sur l’autoroute Métropolitaine entraîneront aussi une fermeture complète d’un segment de ce lien routier névralgique jusqu’à l’automne 2021.

«Ça va être assez complexe par moment parce qu’il y aura de grandes entraves sur le réseau autoroutier, mais également sur le réseau municipal.» -Sarah Bensadoun, porte-parole de Mobilité Montréal

Chantiers municipaux

Sur le plan des travaux gérés par la Ville, le nombre de chantiers qui auront des «impacts majeurs» sur la circulation routière sera semblable aux dernières années, soit une quarantaine. À cela s’ajoute quelque 400 chantiers de plus petite envergure.

«Évitez de vous déplacer en voiture dans le secteur du Sud-Ouest, dans Griffintown, Peel, près du port de Montréal. Il y aura différentes entraves. On va vous inviter à utiliser le transport collectif, mais surtout le transport actif», a indiqué le porte-parole administratif de la Ville, Philippe Sabourin.

Parmi les artères qui écoperont de ces travaux, on compte la rue Sherbrooke et la rue Papineau, de même qu’un tronçon de 1,3 km au nord de la rue Saint-Denis, entre les rues Jean-Talon et Jarry. Sans compter les travaux du Service rapide par bus qui se poursuivront pendant tout l’été sur plusieurs kilomètres du boulevard Pie-IX.

Le centre-ville écope

Des entraves majeures sont aussi à prévoir au centre-ville de Montréal. La rue Sainte-Catherine sera notamment fermée entre les rues De Bleury et Mansfield, tandis que les travaux d’agrandissement du Square Philips viendront perturber la circulation sur deux rues voisines. Des travaux autour du Square Viger affecteront aussi quelques rues avoisinantes, tandis que l’avenue des Canadiens-de-Montréal demeurera complètement fermée entre les rues Peel et Drummond jusqu’en septembre.

Une situation qui risque de nuire aux commerçants du centre-ville, qui écopent déjà depuis le mois de mars de la crise du coronavirus, appréhende le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. Ce dernier presse donc la Ville de Montréal et les autres ordres de gouvernements de débloquer plus de fonds pour les commerces qui ont vu leur clientèle chuter dans les derniers mois.

«Si on ne fait rien, les commerçants vont se retrouver avec une forte baisse d’achalandage, des dépenses qui continuent et éventuellement, on va voir un grand nombre de fermetures», prévient-il.

Travaux du REM

Si les travaux de construction des stations Du Quartier et de L’Île-des-Sœurs du Réseau express métropolitain se poursuivront cet été, l’incertitude plane concernant le chantier de la station prévue à l’aéroport Montréal-Trudeau. Dans une lettre ouverte, le président-directeur général d’Aéroports de Montréal (ADM), Philippe Rainville, a indiqué ne plus avoir les fonds nécessaires pour aménager cette station, qui s’inscrit dans un chantier de 2,5 G$ qui prévoit le réaménagement de plusieurs accès de l’aéroport.

Alors qu’il prévoit que la crise sanitaire pourrait ralentir le trafic aérien pendant encore deux ans, M. Rainville presse Québec et Ottawa de lui accorder un prêt afin qu’il puisse compléter ces travaux dans les temps.

Contacté par Métro, le cabinet du ministre des Transports, François Bonnardel, a reconnu qu’ADM fait face à «des défis importants avec la pandémie». Il a toutefois refusé de se prononcer sur la demande de soutien financier, tout en rappelant qu’ADM est «une entité qui relève du fédéral».

«On a bon espoir qu’Aéroports de Montréal va trouver dans les délais qui sont prescrits, les solutions financières pour respecter ses obligations envers le Bureau de projet du REM», a pour sa part réagi le porte-parole du REM, Jean-Vincent Lacroix.

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