Conflit étudiant : Quelles sont les solutions des candidats d’Anjou – Louis-Riel pour régler cette crise?

Chaque semaine, le Flambeau posera une question aux candidats aux élections des cinq principales formations politiques ayant au moins un élu à l’Assemblée nationale (Parti québécois, Parti libéral du Québec, Québec Solidaire, Coalition avenir Québec et Option nationale). Cette semaine, le journal leur a demandé quelles sont leurs solutions pour résoudre le conflit étudiant.
Voici ce que les candidats de la circonscription d’Anjou – Louis-Riel avaient à répondre.

Martine Roux, Parti québécois

Pour mettre fin à la crise sociale qui dure depuis six mois au Québec, il faut reprendre le dialogue avec nos jeunes, et cesser de tourner en rond et de s’embourber comme l’a fait le gouvernement Charest.

Notre position est claire et réaliste : il n’y aura pas de hausse de 1778 $ des droits de scolarité. Un gouvernement du Parti Québécois va annuler la hausse annoncée de 82 %, va abroger l’ignoble loi 78 et tiendra rapidement un sommet sur l’enseignement supérieur.

C’est là qu’il faudra avoir le vrai courage, celui d’aborder toutes les questions : celles du gel et de l’indexation des frais de scolarité, comme celles du financement et de la gestion des universités. C’est la solution responsable.

Raphael Couture, Option nationale

Chez Option nationale, on prône la gratuité scolaire depuis notre création. On croit fermement que ça serait très profitable, non seulement chez nos jeunes, mais aussi pour le Québec au grand complet, car contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la gratuité scolaire n’est pas une dépense, mais un revenu.

En ayant la possibilité d’étudier gratuitement, les jeunes vont aller à l’école plus longtemps, avoir un meilleur travail et salaire. Ils vont donc payer plus d’impôt et la gratuité scolaire va se payer comme ça.

Bien sûr cette gratuité serait balisée pour faire en sorte qu’il n’y a pas d’abus. Ce n’est pas parce qu’un cours est gratuit qu’on peut se permettre de le reprendre autant de fois qu’on le veut.

Ce serait profitable pour tout le Québec, car grâce à la gratuité scolaire, ça nous permettrait de créer une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée, dont tous les Québécois pourront en profiter.

Marlène Lessard, Québec solidaire

Je témoigne avec fierté que, depuis 2006, Québec solidaire défend une ligne claire et simple : la gratuité du préscolaire à l’université inclusivement.

Un gouvernement de Québec solidaire annulera immédiatement les hausses de 2007 et 2012 et ramènera les frais de scolarité à zéro d’ici 2017-2018. L’argent ne proviendra pas des poches des contribuables, mais de l’instauration progressive d’une taxe sur le capital des entreprises financières qui atteindra, à terme, 0,8 %.

J’estime que la hausse des droits de scolarité n’est pas inévitable, c’est un choix politique.

Je déplore le fait que le gouvernement libéral ait choisi de plonger le Québec dans une crise politique sans précédent par son mépris et entêtement envers les étudiants et étudiantes.

À plusieurs reprises, mon conjoint, ma fille et moi-même avons marché pacifiquement aux côtés des étudiants et étudiantes et, le 5 septembre, un gouvernement de Québec solidaire abrogera la loi spéciale, infâme héritage des libéraux.

Lise Thériault, Parti libéral du Québec

Le gouvernement libéral est celui qui a le plus investi en éducation supérieure dans les 20 dernières années. En effet, nous avons injecté près de 1,8 milliard de dollars supplémentaires en enseignement post-secondaire.

Nous désirons que nos universités demeurent parmi les meilleures au monde. Il faut alors assurer leur financement à long terme.

Les étudiants acquitteront une juste part des coûts de leur formation afin d’amener les droits de scolarité au même niveau qu’en 1968, en tenant compte de l’inflation. Nous avons mis en place de nombreux mécanismes pour s’assurer que l’université demeure accessible à tous. Nous avons proposé une bonification des prêts et bourses, un régime de remboursement proportionnel au revenu et un étalement de la hausse sur sept ans. Les représentants étudiants sont demeurés inflexibles : c’était le gel ou la gratuité. Dans les situations difficiles, nous avons eu le courage de poser les gestes qui s’imposaient.

Richard Campeau, Coalition avenir Québec

Avant même que ne débute la campagne électorale, la Coalition avenir Québec dévoilait son approche pour un retour en classe paisible après la tumultueuse crise étudiante.

« Notre gouvernement amendera les aspects de la Loi 78 encadrant le droit de manifester. Nous proposons également de réduire les hausses prévues des frais de scolarité de 254 $ par an sur sept ans, à 200 $ par ans pour cinq ans », de dire Richard Campeau, candidat de la CAQ dans Anjou.

Le candidat affirme qu’un gel des frais de scolarité ou la gratuité ne sont pas acceptables.

« La Coalition veut redonner au système universitaire québécois les moyens de maintenir et renforcer sa tradition d’excellence, tout en maintenant le principe de l’accessibilité aux études universitaires. N’oubliez pas que la CAQ a toujours travaillé à trouver une résolution paisible à la crise », renchérit le candidat de l’Équipe François Legault dans Anjou, Richard Campeau.

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