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Mais alors là, tout inclus…

J’arrive de Cuba. En formule tout-inclus. Fouillez-moi mais ça me gêne un peu d’ajouter ce détail. Voyager en tout-inclus, c’est pas très sexy, mettons. Un peu comme si je me faisais prendre à porter des caleçons à manches longues. Maudit orgueil.

Contrairement à Benoit Lefebvre, mon voisin de chronique du mercredi qui est lui aussi parti à Cuba, mais avec son sac à dos, moi, je suis plutôt du genre à vouloir savoir ce qui m’attend au bout du chemin. Ce qui fait qu’un forfait avec un minimum de surprise me convient finalement fort bien. Tant que je peux verrouiller ma porte de chambre et que le bar du lobby est bien garni, pour le reste, bof. On ne me changera pas…

Le «tout-inclus» a ceci de particulier qu’il offre tout ce que l’on désire… mais aussi certains extras dont on aimerait parfois se passer. Prenez l’exemple du gros jovial. Gros et jovial, deux mots indissociables. Vous savez, c’est celui qui parle toujours trop fort, qui fait honte à tout le monde et qui est trop nono pour sentir que tous rêveraient de le voir assis sur un siège éjectable cinq minutes après le décollage.

Ou encore, il y a l’inévitable gars de Toronto, toujours paqueté, qui vous aborde au 5 à 7 en vous demandant, avec l’Å“il humide, pourquoi les Québécois détestent tant le Canada. Vous aurez beau lui rappeler que ce peuple a déjà voté deux fois contre le projet souverainiste, il n’y a rien à faire. Étrangement, l’Å“il mouillé du même zig s’assèche instantanément quand il va retrouver ses chums pour poursuivre ses joyeuses et bruyantes libations ontariennes. Peut-être qu’on l’a un peu rassuré finalement.

Le tout-inclus nous permet aussi de constater que certains touristes ont choisi de ne plus jamais rentrer à la maison. Quand on les voit repartir au déjeuner avec deux livres de bacon dans leur assiette, on se dit qu’il n’y a peut-être rien comme un bon blocage des artères pour prolonger son plaisir.

D’après moi, y en a qui font inclure des préarrangements funéraires dans leur tout-inclus…

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Vous savez sur quoi je suis tombé en premier en ouvrant la télé à Cuba? Sur la Boutique TVA! Finalement, pas obligé de s’ennuyer pour être pourchassé par le mal du pays.

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