Couillard ne nous a pas fait oublier Charest!

Quebec Premier Philippe Couillard speaks to the media at the Yellow Pages head office Friday, March 18, 2016 in Montreal. Quebec will invest $4.3 million in the company's $155 million investment to continue its transformation to a digital platform. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: THE CANADIAN PRESS

Le 7 avril, Philippe Couillard a fêté ses deux ans à la tête du gouvernement du Québec. S’il a réussi à nous imposer son injuste rigueur budgétaire, il a raté l’occasion de nous faire oublier Jean Charest!

Il y a deux ans, au lendemain de sa victoire, j’ai écrit Couillard pourrait-il nous faire oublier Charest?. Dans cette chronique, j’ai émis le souhait que notre nouveau premier ministre résolve, dès le début de son mandat, quatre dossiers délicats: passer la loi Mourir dans la dignité, proposer une Charte de la laïcité qui fait consensus, renforcer la langue française tout en favorisant notre ouverture sur le monde et tordre le cou au fléau de l’intégrité politique.

Si la loi concernant les soins de fin de vie est passée comme une lettre à la poste, grâce surtout au doigté de la députée péquiste Véronique Hivon, il est regrettable de voir que notre premier ministre joue encore avec le feu dans les trois autres dossiers.

Si dans le dossier du fléau de l’intégrité politique l’UPAC a fini par sévir, il y a unanimité au Québec que notre premier ministre n’a pas tenu la dragée haute aux membres de son gouvernement pour rompre avec l’ère Charest.

Pour ainsi dire, la crise Hamad n’aurait pas eu lieu si notre premier ministre Philippe Couillard avait veillé à l’application des règles de gouvernance strictes et claires par les membres de son gouvernement. Résultat des comptes, un mélodrame Hamad qui a ébranlé le sommet de l’État et accentué le cynisme du public envers les politiciens!

Dans le dossier du fait français, notre premier ministre ne rate presque aucune occasion d’offrir aux défenseurs de la langue de Molière des munitions pour montrer du doigt la mollesse de sa défense de notre langue officielle.

Enfin, dans le dossier de laïcité, notre premier ministre se contente d’appliquer sa vision du vivre ensemble qui minimise les craintes de la majorité dans un monde où la peur envers les minorités nous guette encore plus. Il semble insensible devant cette lame de fond qui risque de diviser le Québec pour de bon.

Avec sa mollesse dans la gestion de l’intégrité politique de ses troupes, son attentisme béat pour adopter une charte de la laïcité qui nous rassemble et sa défense passive du fait français, notre chef du gouvernement perpétue chez nous des guéguerres insupportables qui nous divisent!

Notre premier ministre Philippe Couillard est en train de rater une occasion en or d’assainir notre climat social sans crever nos finances. Quel gâchis!

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