Soutenez

Garage Saint-Denis de la STM: des élus inquiets de l’avenir du site

Photo: Josie Desmarais/Métro

Des élus de l’arrondissement de Rosemont–La Petite Patrie craignent que le terrain où est situé le centre de transport Saint-Denis de la Société de transport de Montréal (STM) ne soit vendu au privé à la suite de la construction d’un nouveau garage, quelques rues plus loin, achevée pour 2022.

«J’ai pris le soin de poser des questions à l’administration Coderre cette semaine et je n’ai pas été rassuré par les réponses», a rapporté jeudi le député de Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois. Ce dernier a insisté pour dire qu’il n’est pas seulement question du redéveloppement d’un terrain, mais d’un quartier. «Ce n’est pas le rôle du privé de développer un quartier au complet, a-t-il ajouté. Les fois que ça été fait dans les dernières années, ça n’a pas été des succès.»

La STM a annoncé il y a deux semaines que son garage situé sur la rue Saint-Denis, entre le boulevard de Rosemont et rue de Bellechasse, sera démoli puisque ses installations ne répondent plus à ses besoins. Elle n’a pas précisé ce qui adviendra du site après l’ouverture d’un nouveau centre de transport, qui se trouvera sur la rue de Bellechasse, entre les rue Saint-Dominique et l’avenue De Gaspé.

Le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau, est aussi inquiet de l’avenir du site bordé par les rues Saint-Denis, de Bellechasse, l’avenue Henri-Julien et le boulevard Rosemont. Il a questionné à ce sujet le responsable de l’Habitation, Russell Copeman, en conseil municipal, la semaine dernière. Ce dernier lui a répondu que des conditions – qui sont en cours d’élaboration – seront imposées à la STM concernant le développement site rendu disponible après le déménagement du garage d’autobus. Cette réponse n’a pas rassuré M. Croteau, qui s’attendait à ce qu’un échange de terrains soit effectué entre la Ville et la STM.

«C’est l’arrondissement qui sera pris à négocier avec un promoteur privé pour décider les clauses du développement du quartier, a lancé le maire de Rosemont–La Petite-Patrie. Si nos conditions ne lui plaisent pas, [le promoteur] pourra laisser à l’abandon ce terrain pendant des décennies sans problème. (…) Si on est propriétaire d’un terrain, on fera [la planification] à l’avance et on vendra les lots selon le développement qu’on veut, en accord avec la communauté.»

«Si on vend ce terrain au privé, on perd des outils indispensables pour être capable de faire des choix», a ajouté le député de Rosemont, Alexandre Boulerice. Ce dernier a souligné que les élus du quartier souhaitent que ce site soit revitalisé selon les besoins des citoyens. La construction d’une école, d’un centre communautaire et de logements sociaux ont notamment été évoqués par les élus, de même que l’aménagement d’un espace vert et l’ajout de commerces de proximité.

«Il y a là une opportunité de faire quelque chose de très intéressant et on sent cette opportunité nous glisser entre les doigts des gens du quartier», a dit M. Nadeau-Dubois.

La STM a assuré qu’aucune décision n’a été prise sur l’avenir de son terrain, qui accueille présentement l’un de ses centres de transport. «Les discussions ne sont pas encore entamées, a rapporté sa porte-parole, Amélie Régis. Le centre de transport St-Denis est encore là pour cinq à six ans.»

La Ville de Montréal a de son côté mentionné qu’il était «prématuré, pour le moment, de parler de l’avenir de ce site».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.