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Luck Mervil coupable d’exploitation sexuelle

Photo: Archives Métro

Le chanteur Luck Mervil a plaidé coupable lundi à un chef d’accusation d’exploitation sexuelle d’une adolescente pour des gestes commis dans les années 1990, alors qu’il était en position d’autorité sur elle.

Il y a toutefois eu abandon par la Couronne d’un autre chef d’exploitation sexuelle qui avait été porté contre lui.

Luck Mervil a reconnu les faits tels qu’exposés par la procureure de la Couronne, Anne Gauvin, lundi au palais de justice de Montréal. D’une voix calme, il a déclaré qu’il comprenait les conséquences de son plaidoyer et qu’il était enregistré de façon «libre et volontaire».

Le procès de l’homme n’aura donc pas lieu.

L’artiste de 50 ans, dont le vrai nom est Lucknerson Mervil, avait été arrêté en 2014 et accusé d’agression sexuelle et d’attouchements sur une jeune fille. Ces accusations avaient été modifiées peu avant le procès pour deux chefs d’exploitation sexuelle.

La jeune fille étudiait à l’époque en art dramatique. Elle n’était pas amoureuse de Luck Mervil mais l’admirait, car il était connu, enregistrait des disques et était souvent vu à la télévision.

Lors d’une séance d’improvisation, il a alors entrepris des contacts sexuels avec l’adolescente, a relaté la procureure de la Couronne. Elle s’est alors retrouvée coincée entre son désir de montrer qu’elle savait jouer et pouvait être comédienne et le fait qu’elle ne voulait pas de contacts sexuels avec lui.

Ils ont une relation sexuelle complète pour laquelle l’accusé n’a pas obtenu son contentement, a souligné Me Gauvin. Plusieurs autres contacts sexuels ont eu lieu par la suite.

La victime était présente dans la salle de cour lundi, entourée de ses proches.

Une ordonnance de non-publication prononcée par la juge Mélanie Hébert, de la Cour du Québec, interdit de dévoiler le nom de la victime, ainsi que des détails permettant de l’identifier.

Elle est soulagée, a déclaré Me Gauvin, peu après l’audience. «Évidemment, de ne pas avoir à subir de procès, ça apporte toujours un certain soulagement», a dit la procureure.

Les gestes se sont produits au cours des six premiers mois de 1996 à Montréal. La plaignante était alors une adolescente de 17 ans, et l’accusé se trouvait en situation d’autorité ou de confiance à son égard. Luck Mervil était alors âgé de 29 ans.

Lundi, il a brièvement commenté ce qui s’est déroulé en salle de cour, dont son plaidoyer.

«C’est sûr que c’est un soulagement d’avoir pris cette décision et surtout de terminer tout cela. Ça a été long et ardu, ça l’est encore, et ça va l’être pour un bon petit bout encore», a-t-il déclaré.

«On va voir pour la suite des choses. Ça fait près de quatre ans qu’on attendait, que ma famille souffre de cela. Je sais que la victime, de son côté, sa famille a beaucoup souffert de tout cela.»

Il y aura une suggestion commune faite à la juge pour la peine. Les représentations auront lieu vendredi.

La victime et Luck Mervil doivent tous les deux s’adresser à la juge à cette occasion. Il est prévu que la jeune femme lise une déclaration pour expliquer les conséquences de ce crime sur sa vie.

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