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Bleed for This: Encaisser jusqu’à la limite

Photo: Open Road Films
Matt Prigge - Metro World News

Pour Whiplash, Miles Teller a appris à jouer de la batterie. Mais ce n’est rien, pourrait-on penser, en comparaison de ce qu’il a dû endurer pour jouer dans Bleed for This.

Pour incarner Vinny Pazienza, un ancien boxeur du Rhode Island qui a réussi à reconquérir le titre de champion du monde après avoir subi une fracture du cou, le jeune acteur a du non seulement devenir un véritable pugiliste, mais il a dû aussi passer la moitié du film avec un collier cervical autour de la tête. Il doit vraiment aimer repousser ses limites, lui qui incarnera bientôt un soldat dans Thank You for Your Service et un pompier dans Granite Mountain.

M. Teller, qui est âgé de 
29 ans, nous a parlé de sa courte carrière de kickboxeur au secondaire, des défis de jouer avec une énorme cage autour de la tête et des amateurs de sport de Philadelphie.

Étiez-vous déjà 
un amateur de boxe?
J’ai toujours aimé ça. J’ai toujours admiré certains boxeurs : [Mike] Tyson dans sa période de gloire, [Evander] Holyfield, Lennox Lewis, Sugar Ray [Leonard]. La boxe était à son apogée quand j’étais plus jeune. C’est moins dur à cuire en ce moment. Le MMA a pris le relais, et je suis un grand fan.

Ça doit quand même être difficile de faire de la boxe.
Je trouvais ça excitant. Le jeu de pieds, ça m’a pris un bon moment à l’avoir. J’ai déjà pris des cours de danse, j’ai toujours été pas si mal en chorégraphie. Mais la boxe, c’est un art difficile à apprendre, encore plus difficile à maîtriser en l’espace de quelques semaines.

Vous avez vraiment juste 
eu quelques semaines?
Je dirais plus ou moins cinq semaines. J’ai dû tourner deux films entre mon embauche et le tournage. Quand je suis retourné à Los Angeles, j’avais cinq semaines avec mon entraîneur. Je pratiquais la boxe quatre heures par jour, ensuite deux heures d’entraînement physique, puis je travaillais sur mon accent. Je dirais que je consacrais 9 ou 10 heures par jour à ma préparation.

Et vous n’aviez jamais 
boxé avant ça?
Jamais, mais j’ai fait un peu de kickboxing au secondaire. J’étais assez sportif durant l’enfance. Je m’identifie à plusieurs des valeurs qu’on apprend lorsqu’on est sportif: ne jamais abandonner, toujours se battre, toujours aller de l’avant.
Dans ce film, vous avez relevé deux grands défis physiques: non seulement vous y faites de la boxe, mais vous passez aussi la moitié du film avec un collet 
cervical de type «halo» autour de la tête…
Je savais que j’aurais à porter le «halo», mais je ne savais pas trop ce que c’était jusqu’à ce que je l’enfile. Quand je l’ai mis la première fois, on a vu qu’il bougeait un peu. Ça, c’est inacceptable, parce que, si ça bouge, les gens se rendent compte qu’il n’est pas vraiment fixé à votre tête et l’illusion tombe en morceaux. Nous avons vraiment dû serrer les vis comme un étau sur ma tête pour maintenir la pression et le garder immobile. C’était très douloureux. Quand tu portes ce truc 12 heures par jour, ta colonne vertébrale est comprimée et tu ne peux pas vraiment bouger. C’était assez inconfortable. J’étais très heureux quand je pouvais le retirer. J’avais très hâte à l’heure du lunch.

Qu’avez-vous appris en explorant l’univers de la classe ouvrière de cette communauté, à Cranston, 
au Rhode Island?
J’ai appris combien mon personnage était important pour sa communauté. Il n’y a pas d’équipe dans le sport professionnel, donc Vinny a vraiment mis Cranston et Providence sur la carte en termes de popularité nationale. On se promène là-bas, et tout le monde l’appelle encore «le champion».

Les sports sont populaires aux États-Unis. Étiez-vous un amateur de sports au cours de l’enfance?
Avant de déménager en Floride, j’étais dans le sud du New Jersey. C’est pour ça que je suis un si grand fan des équipes sportives de Philadelphie. Dans le nord-est des États-Unis, les sports ont une énergie différente. Ça représente tout dans la vie. Tu vas dans un bar, et tu peux parler à n’importe qui de sport.

Les fans de Philadelphie sont passionnés, c’est bien peu dire. Ils ont lancé des piles électriques sur des joueurs pendant des matchs. Avez-vous des histoires abracadabrantes à raconter sur eux?
À vrai dire, je n’ai jamais vu un fan se faire arrêter, mais j’ai vraiment vu des fans de l’autre équipe passer un mauvais quart d’heure. [Rires]

Bleed for This
Présentement en salle

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