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Good Girls Revolt: La révolte n’est pas terminée

Photo: Amazon Prime Video

La production d’Amazon Good Girls Revolt se passe peut-être dans les années 1960, mais s’attaque au sexisme en milieu de travail, un problème encore criant aujourd’hui.

Les têtes d’affiche de Good Girls Revolt insistent pour dire que leur émission n’est pas un dérivé de Mad Men.

Si les deux séries sont campées dans les années 1960 avec une attention particulière portée au style et à la musique de cette époque,  le ton et la verve du nouvel opus d’Amazon nous amène dans un univers bien différent.

Créée par Dana Calvo (Narcos), la première saison de Good Girls Revolt s’ouvre en 1969, moment où Mad Men se terminait. On y raconte l’histoire vraie des 46 employées du magazine Newsweek qui ont poursuivi leurs patrons pour sexisme, une cause devenue célèbre racontée dans le livre The Good Girls Revolt, de Lynn Povich.

Les héroïnes de la série, Jane (Anna Camp, Pitch Perfect et True Blood), Patti (Genevieve Angelson, Backstrom) et Cindy (Erin Darke, Love and Mercy), sont trois femmes dans la vingtaine qui travaillent dans un magazine fictif (News of the Week) à une époque où les hommes étaient journalistes et les femmes étaient cantonnées dans le rôle de recherchistes. En gros, elles se tapaient le gros du travail sans jamais en recevoir le crédit.

Métro s’est assis avec les trois vedettes pour discuter des enjeux soulevés par la série, du sexisme à l’équité salariale.

Cette émission ne pourrait pas prendre l’affiche à un meilleur moment. Il y a notamment une scène où le personnage de Joy Bryant (basé sur l’avocate Eleanor Holmes Norton) dit: «Dix femmes [qui dénoncent] c’est mieux que deux, et deux, c’est mieux qu’une seule.» Ça fait penser à la façon dont le scandale de la vidéo de Donald Trump a poussé plusieurs femmes à dénoncer les agressions sexuelles [durant la campagne présidentielle américaine].
Genevieve Angelson: Joy fait aussi référence à la citation : «J’ai libéré un millier d’esclaves. J’en aurais libéré un millier d’autres si j’avais su qu’ils étaient esclaves.» C’est un peu comme lorsque [la blogueuse] Kelly Oxford a demandé aux gens de raconter leurs premières agressions sexuelles sur Twitter. C’était le début d’une conversation nationale sur la violence sexuelle.

Erin Darke: J’ai été horrifiée en tournant le pilote de réaliser à quel point le propos de la série était toujours pertinent en matière d’iniquités et de relations hommes-femmes en milieu de travail. Je me disais : «Cette émission est tellement pertinente! Lorsque nous avons bouclé la saison et que la campagne électorale a débuté, je me suis demandé si Amazon le payait [Donald Trump] pour dire de telles choses!

Anna Camp: Je voulais appeler Melania [Trump] et lui dire: «Quitte-le, quitte-le, on va te donner un rôle dans notre émission! Nous pouvons vous sauver, toi et tes filles!» [NDLR : l’entrevue a été réalisée peu avant l’élection de Trump.]

«Je voulais appeler Melania [Trump] et lui dire: “Quitte-le, quitte-le! Nous pouvons vous sauver, toi et tes filles!”» -Anna Camp, actrice dans Good Girls Revolt

Vos personnages ont des trajectoires différentes. Pouvez-vous nous parler du cheminement de chacune de ces femmes?
A. C.: Je suis tellement contente que le petit ami de Jane l’ait laissée, parce que tous ses buts et sa trajectoire de vie étaient liés à cet homme. Elle aime son travail, mais elle pensait que tout cela prendrait fin lorsqu’elle se marierait et déménagerait au Connecticut pour vivre une vie de parfaite ménagère. Lorsqu’il la laisse, son univers est bouleversé et plusieurs portes s’ouvrent à elle.

E. D.: Cindy n’est pas heureuse dans l’endroit où elle est, mais elle n’a pas suffisamment confiance en elle pour penser qu’elle mérite d’être heureuse. Une grosse partie de l’intrigue cette saison pour Cindy est de réaliser qu’elle veut plus et qu’elle peut l’obtenir. Elle fera plusieurs erreurs pour grandir.

G. A.: Patti est un personnage qui aime faire les choses différemment, s’évader à San Francisco, s’habiller de façon unique, avoir une relation secrète. Elle aime défier les conventions et attirer l’attention pour cette raison. Au début de la série, elle est prise dans un endroit où elle ne peut pas s’épanouir.

Comment vous êtes-vous plongées dans l’atmosphère de l’époque en préparant vos rôles?
A. C.: Notre département des costumes était incroyable. Tout comme ceux des coiffures et du maquillage.  Il suffit d’enfiler notre jupe et nos collants, et nous sommes complètement transformées.

G. A.: Une des choses magiques que j’adore en tournant une série historique, c’est qu’il suffit de mettre les pieds sur le plateau pour sentir qu’on est dans un monde différent.

https://www.youtube.com/watch?v=qAB_BuPH4EQ

Good Girls Revolt
Offert sur Amazon Prime Video

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