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Lady Gaga au Super Bowl: Prestation étoilée

Photo: Getty Images

À la mi-temps du Super Bowl LI, Lady Gaga a offert une prestation de feu – et de feux d’artifice.

Pour un artiste, se voir offrir le spectacle de la mi-temps du Super Bowl, c’est comme gagner le Super Gros Lot. Cadeau qui peut toutefois se révéler empoisonné: si on réussit, c’est la consécration assurée. Mais si on se plante, en s’enfargeant dans un fil, en exécutant une steppette du mauvais côté ou en optant pour un lyp-synch trop apparent, c’est la catastrophe. Il y a aussi le risque de se faire momentanément éclipser par un élément extérieur, par exemple un malencontreux glissement de bretelle ou, genre, le fameux requin qui tapait des nageoires en se trémoussant aux côtés de Katy Perry il y a deux ans.

Après les grands noms du rock qui ont tour à tour relevé l’ardu défi – Sir Paul, les Stones, Tom Petty et ses briseurs de cœur, le Boss, les Who – la tendance semble être aux grandes stars de la pop. Beyoncé, Bruno Mars, Katy P. donc. Et Lady Gaga cette fois.

Plusieurs s’attendaient à ce qu’une déclaration-choc choque l’Amérique. Après tout, Lady Gaga est connue pour sa façon de penser, de défendre les droits des personnes LGBTQ, de prôner la différence et d’être clairement en désaccord, du coup, avec tout ce que prône l’actuel président états-unien. Mais elle a plutôt opté pour faire passer suuuubtilement un message d’amour, celui qu’elle livre depuis toujours.

Entamant son spectacle avec God Bless America, elle a «fondu-enchaîné» avec This Land is Your Land du regretté folkman activiste Woody Guthrie. Une reprise qu’elle avait notamment interprétée en juillet dernier lors d’un événement organisé pour le Comité national du Parti démocrate à Philadelphie. «Cette terre est votre terre, cette terre est ma terre…»

L’artiste new-yorkaise de 30 ans, vêtue d’un costume pétillant, bottes de cow-boy et justaucorps, a dansé sous des milliers de pointillés lumineux aux couleurs du drapeau américain (en fait, c’était des drones) et s’est jetée à deux reprises dans le vide, non métaphoriquement parlant (un effet mal rendu par la caméra, dommage).

Elle a interprété son grand succès Poker Face, dont les premiers mots d’ailleurs, font écho au lieu de tenue de l’événement sportif : «I wanna hold ‘em like they do in Texas plays.» Eh.

(Parenthèse ici pour noter que le tube est tiré de son premier album studio, The Fame, sorti en 2008. Fou quand même de penser au chemin qu’elle a parcouru depuis neuf ans, des bars du Lower East Side au Super Bowl. Ça fait rêver.)

Il faut dire que Lady G., ou Stefani Germanotta de son vrai nom, n’a pas oublié de faire un clin d’œil à ses origines, prenant une seconde pour lancer un craquant «Salut papa! Salut maman!» (Imaginez les larmes d’émotion et de fierté qui ont inondé les joues de papa et de maman Gaga à ce moment.)

Son grand moment à elle, c’est toutefois celui où elle a entamé une de ces chorégraphies dont elle a le secret sur Born This Way. Une pièce présentée avec son ensemble de danseurs, où elle prône, justement, le vivre ensemble et le pas-de-discrimination. Chanson de circonstance dont la foule a crié le refrain.

«Salut papa! Salut maman!» – Lady Gaga

La chanteuse a ensuite couru vite, vite, les mains battant les airs, pour agripper un Telephone (du titre de la chanson, «hello, hello»), avant de se faire agripper à son tour par un danseur, puis d’attraper une keytar pour Just Dance. Un autre hit des débuts qu’elle a livré entourée de messieurs en manteaux argentés, de style dinosaure (ou de Bowser pour les amoureux de Mario Bros). La consigne «Dance, Dance» a illuminé le parterre, rempli de gens sautillant avec des lumières à la main.

Est alors survenu l’instant «tranquille» des 13 minutes, top chrono, qu’a duré le show. Prenant place au piano, la blonde diva s’est d’abord enquise de l’état du Texas: «Vous allez bien?» Elle a aussi voulu savoir comment allaient l’Amérique, et le monde, précisant que ce soir, le but c’était que tous se sentent bien. Le remède proposé?  Million Reasons, tiré du long jeu Joanne (dédié à la sœur de son père, décédée des suites du lupus), sorti l’an dernier.

Se recroquevillant en petit bonhomme sur son banc, celle qu’on a vue au générique de la série American Horror Story (prestation lui ayant valu un Golden Globe) a terminé son tour de chant, est descendue dans la foule et a serré dans ses bras une spectatrice qui s’est mise à pleurer de surprise. Dans l’éclair de noirceur qui a suivi, son costume s’est métamorphosé, le léotard faisant place à un petit top blanc à grandes épaulettes. À point pour livrer une Bad Romance, entourée de nouveau de danseurs tout de blanc vêtus et de casque de football coiffés. Pour conclure, LG s’est rejetée dans le vide. Mission dûment remplie.

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