Xavier Dolan en lice pour la Palme d’or

Le nouveau film de Xavier Dolan, Juste la fin du monde, a été sélectionné en compétition officielle en vue du prochain Festival de Cannes.

C’est la seconde fois que le cinéaste québécois concourra pour la prestigieuse Palme d’or: il y a deux ans, son Mommy avait aussi été en compétition officielle, mais c’est Winter Sleep qui l’avait finalement emporté. Dolan avait toutefois gagné le Prix du jury, ex æquo avec Jean-Luc Godard pour Adieu au langage.

Du reste, ce sera la cinquième fois que le réalisateur de 27 ans présente un de ses films sur la Croisette: son premier, J’ai tué ma mère, avait été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, et les deux suivants, Les amours imaginaires et Laurence Anyways, dans la section Un certain regard.

L’an dernier, Dolan avait fait partie du jury de la compétition officielle, présidé par les frères Coen.

«Je suis ravi d’être invité à Cannes pour une autre aventure, et ce juste avant de m’immerger dans le monde de John F. Donovan. On peut difficilement penser à autre chose de plus stimulant.»

– Xavier Dolan

Adapté d’une pièce du Français Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde raconte l’histoire d’un jeune auteur qui, après 12 ans d’absence, retourne dans son village natal afin d’annoncer à sa famille qu’il va mourir. Le film, qui prendra l’affiche le 21 septembre, met en vedette plusieurs stars de l’Hexagone comme Marion Cotillard, Vincent Cassel et Léa Seydoux, notamment.

À Cannes, le réalisateur de 27 ans se mesurera à des grands noms comme Almodovar, Ken Loach, Sean Penn, les frères Dardenne et Jim Jarmusch.

«Je crois que chaque fois que les gens parlent de Cannes, ils voient le champagne Magnum coulant à flot, le lobbying incessant et je-ne-sais-quelle orgie glamour conçue pour nourrir les imaginaires limités. Mais ce qui se passe là-bas, en vérité, ce sont les nouvelles amitiés, les rencontres, et cette inimitable transe que l’on vit quand on voit son film projeté dans cette salle mythique, avec les gens qui respirent avec vous, rient avec vous, pleurent avec vous.»

– Xavier Dolan

Hors compétition, on savait déjà que Woody Allen ouvrirait le festival avec Café Society. Pierre Lescure et Thierry Frémaux, les président et délégué général, ont confirmé jeudi que The B.F.G. de Steven Spielberg en serait également, tout comme Money Monster de Jodie Foster, avec George Clooney et Julia Roberts. Si on ajoute à cela The Nice Guys, avec Ryan Gosling et Russell Crowe, qui sera aussi présenté hors compétition, on peut s’attendre à une flopée d’étoiles sur le tapis rouge.

Le 69e Festival de Cannes se déroulera du 11 au 22 mai. Le jury de la sélection officielle, que présidera George Miller, sera connu dans les prochains jours.

Les films en compétition officielle

Parmi les 20 films en lice pour la Palme d’or,  quatre viennent de France, trois des États-Unis… et seuls trois ont été réalisés par des femmes.

•    Juste la fin du monde de Xavier Dolan (Canada)
•    Personal Shopper de Olivier Assayas (France)
•    Julieta de Pedro Almodovar (Espagne)
•    American Honey d’Andrea Arnold (Royaume-Uni)
•    Rester vertical d’Alain Guiraudie (France)
•    La fille inconnue de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)
•    Ma loute de Bruno Dumont (France)
•    The Neon Daemon de Nicolas Winding Refn (Danemark)
•    Toni Erdmann de Maren Ade (Allemagne)
•    Paterson de Jim Jarmusch (États-Unis)
•    Aquarius de Kleber Mendonça Filho (Brésil)
•    Sierranevada de Cristi Puiu (Roumanie)
•    Mal de pierres de Nicole Garcia (France)
•    Bacalaureat de Cristian Mungiu (Roumanie)
•    Loving de Jeff Nichols (États-Unis)
•    Ma’Rosa de Brillante Mendoza (Philippines)
•    Agassi de Park Chan Wook (Corée du Sud)
•    The Last Face de Sean Penn (États-Unis)
•    Elle de Paul Verhoeven (Pays-Bas)

Un certain regard

La section Un certain regard présente des œuvres inusitées ou de cinéastes encore peu connus – 7 premiers longs métrages font d’ailleurs partie des 17 films en compétition.

•    After the storm de Hirokazu Kore-eda (Japon)
•    La Tortue rouge de Michael Dudok De Wit (Pays-Bas) (premier film)
•    La Larga Noche de Francisco Sanctis de Francisco Márquez et Andrea Testa (Argentine) (premier film)
•    The Transfiguration de Michael O’Shea (États-Unis) (premier film)
•    Varoonegi de Behnam Behzadi (Iran)
•    Apprentice de Boo Junfeng (Singapour)
•    Voir du pays de Delphine et Muriel Coulin (France)
•    La Danseuse de Stéphanie Di Giusto (France) (premier film)
•    Eshtebak de Mohamed Diab (Egypte)
•    Fuchi ni tatsu de Fukada Kôji (Japon)
•    Omor Shakhsiya de Maha Haj (Israël)
•    Me’ever Laharim Vehagvaot d’Eran Kolirin (Israël) (premier film)
•    Caini de Bogdan Mirica (Roumanie) (premier film)
•    Pericle Il Nero de Stefano Mordini (Italie)
•    Captain Fantastic de Matt Ross (États-Unis)
•    Uchenik de Kirill Serebrennikov (Russie)
•    Hymylevä mies de Juho Kuosmanen (Finlande) (premier film)

Films hors compétition

•    Café Society de Woody Allen (États-Unis) (film d’ouverture)
•    The B.F.G. de Steven Spielberg (États-Unis)
•    The Nice Guys de Shane Black (États-Unis)
•    Goksung de Na Hong-Jin (Corée du Sud)
•    Money Monster de Jodie Foster (États-Unis)

 
Séances de minuit
•    Gimme Danger de Jim Jarmusch (États-Unis) (un film sur Iggy Pop)
•    Bu-San-Haeng de Yeon Sang-ho (Corée du Sud)

 
Séances spéciales
•    Le Cancre de Paul Vecchiali (France)
•    La Mort de Louis XIV d’Albert Serra (Espagne)
•    Hissein Habré, une tragédie tchadienne de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad)
•    L’ultima spiaggia de Thanos Anastopoulos et Davide Del Degan (Grèce et Italie)
•    Exil de Rithy Panh (Cambodge)