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Aéroports de Montréal ouvre ses portes à Uber

Photo: Chantal Lévesque | Métro

L’entreprise privée de compétence fédérale qui gère l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau permettra à la multinationale de covoiturage commercial de desservir l’aéroport à partir du 12 décembre et pour la durée du projet-pilote provincial  qui se termine en octobre 2017.

Aéroports de Montréal avait jusqu’ici exigé d’Uber de ne pas activer son application à l’aérogare Montréal-Trudeau tant que le service n’avait pas été réglementé par le gouvernement du Québec.

Les utilisateurs d’Uber pouvaient néanmoins contourner cette règle en se rendant jusqu’à l’hôtel Marriott de l’aéroport où l’application était active.

«ADM souhaite ainsi offrir une variété de services de transport et répondre à la demande croissante des voyageurs, notamment pour l’utilisation de nouvelles technologies. Uber est présent dans plus de 50 aéroports en Amérique du Nord et a des ententes avec certains transporteurs aériens», a déclaré lundi par communiqué de presse Charles A Gratton, vice-président Services immobiliers et commerciaux d’ADM. Uber s’est aussi entendu l’aéroport de Québec.

L’embarquement des passagers se fera à la porte 6 au niveau des départs. «Dans un contexte où la croissance des passagers est constante, on veut ainsi offrir un maximum d’options pour éviter que ces derniers n’attendent trop longtemps à l’aéroport», a précisé Christiane Beaulieu, porte-parole d’ADM.

L’embarquement direct au niveau des arrivées demeurera à l’usage exclusif des taxis détenteurs d’un permis d’aéroport. Ces derniers ont vu leurs permis prolongés jusqu’au 30 avril 2017. Depuis septembre, ces derniers avaient déjà perdu l’exclusivité de la cueillette des passagers, ADM ayant signé une entente avec Téo Taxi dans le cadre d’un projet-pilote. Néanmoins, la redevance par course à verser à ADM reste fixée à 1,16$ par course, alors qu’elle est de 3$ par course pour les chauffeurs Uber et Téo.

Pour le Front commun de l’industrie du taxi, cette entente va à l’encontre des conditions gouvernementales fixées à Uber dans le cadre de son projet pilote. «Le règlement provincial et l’arrêté ministériel sur Uber sont clairs: seuls certains chauffeurs ont accès à l’aéroport et la multinationale n’a pas le droit de conclure des ententes avec des organismes gouvernementaux, peu importe le palier», ont affirmé par communiqué les représentants de l’industrie Guy Chevrette et Benoit Jugand qui demande la résiliation du projet pilote.

Du côté d’Uber, on se félicite de la nouvelle. «Alors que Québec a récemment été nommée « meilleure destination au Canada », que Montréal s’apprête à souligner son 375e anniversaire et que de nombreux voyageurs et touristes séjourneront au Québec, notre priorité demeure de continuer à offrir un service de qualité, rapide et abordable afin que l’expérience québécoise soit toujours des meilleures», a déclaré Jean-Nicolas Guillemette dans un communiqué.

Selon les données fournies par Uber, au moins 8 000 personnes ont tenté d’utiliser les services Uber à l’aéroport le mois dernier. La multinationale californienne indique sur son site que les prix vers l’aéroport à partir du centre-ville devraient se situer entre 30$ et 33$, soit de 7 à 10$ de moins qu’en taxi traditionnel. Néanmoins en cas de bouchons de circulation, la note pourrait être plus salée, car les tarifs d’Uber varient en fonction de la distance et du temps de parcours.

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