Un demi-siècle dans les rayons d’une quincaillerie de quartier

Photo: FELIX O.J. FOURNIER TC MEDIA (51

Un emploi à vie, chose du passé? Non, répond Léo Vallières, qui travaille depuis 50 ans dans la même quincaillerie de Mercier-Est.

Automne 1966. M. Vallières se présente pour sa première journée à la quincaillerie Pigeon, aujourd’hui appelée Quincaillerie BMR Calais/Pigeon. Il vient alors de quitter le domaine de l’alimentation pour entamer un nouveau défi. Une grande décision qu’il ne regrettera jamais par la suite.

Très rapidement, il s’adapte à son nouvel environnement de travail et encore aujourd’hui, il dit apprendre tous les jours.

«Une journée à la quincaillerie, ce n’est jamais monotone, affirme sans détour M. Vallières. Il y a toujours quelque chose de nouveau.»

Qu’aimez-vous le plus de votre travail? «Le contact avec les gens, répond sans hésiter le principal intéressé. Discuter et conseiller les clients dans leurs divers travaux, me permet de me sentir utile. J’apprécie cette proximité avec les gens.»

Et des conseils, il en prodigue. Les départements de la quincaillerie n’ont plus de secret pour M. Vallières. Cela représente des milliers d’heures à mémoriser les caractéristiques de tel produit et tel autre.

La recette de M. Vallières est simple.

«Il faut aimer ce qu’on fait. Un client satisfait est un client heureux. Et un client heureux reviendra», indique-t-il tout bonnement.

Les commerces de proximité
Témoin privilégié de l’évolution du quartier, M. Vallières constate que le quartier a changé. Les résidents sont de plus en plus nombreux à choisir Mercier-Est, ce qui est bon pour les affaires, rigole-t-il.

Mais ce qui ne change pas, c’est que les commerces locaux ont toujours leur raison d’être.

«La mode est aux grandes surfaces, mais les gens ne sont pas aussi bien servis que dans les commerces de quartier. Quand les clients sont bien reçus, ils demeurent fidèles», estime-t-il.

Gaétan Lévesque, copropriétaire de la Quincaillerie BMR Calais/Pigeon, ne tarit pas d’éloges à l’endroit de son employé, qui ferait l’envie de bien des employeurs.

«Léo est d’une fiabilité à toute épreuve. En 50 ans, ses absences au travail se comptent sur les doigts d’une main. Et à une reprise, c’est moi qui lui ai dit de retourner à la maison parce qu’il ne semblait pas avoir la forme!

«Des employés comme Léo, j’en prendrais plusieurs.»

L’employé n’hésite pas à retourner le compliment à son employeur.

«J’ai toujours été bien traité. Ici, tout le monde s’entend bien. Je me sens comme à la maison. En fait, c’est ma deuxième famille.»

M. Vallières est présent un ou deux jours à la quincaillerie et il s’y plaît toujours autant. Entre les pots de peinture et le rayon de la plomberie, il est dans son élément.

Et la retraite dans tout ça? «Je n’y pense pas. Tant que la santé me le permettra, j’ai l’intention de travailler.»

D’ici là, il entend bien continuer à servir ses clients avec le même professionnalisme qu’à ses débuts. Et qui sait, peut-être pour plusieurs années encore.

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