Des dizaines de personnes reçoivent une formation de base en réanimation cardio-respiratoire

Photo: Steve Caron/Le Flambeau

Des dizaines de membres ou usagers du Chez-Nous de Mercier-Est et employés d’organismes communautaires oeuvrant sur le territoire ont récemment reçu une formation de base en réanimation cardio-respiratoire afin de créer un climat de bienveillance et de «protection collective» dans le quartier.

Lorsqu’une personne se trouve en arrêt cardio-respiratoire, toutes les minutes comptent avant l’arrivée des premiers répondants. Plus l’intervention des secours est rapide, plus les chances de sauver la victime sont grandes.

Après 12 minutes, une personne en arrêt cardio-respiratoire n’aurait que 5% des chances de s’en sortir.

«Il est important d’intervenir dès les premières minutes, à l’aide d’un défibrillateur ou en débutant des manœuvres de réanimation cardio-respiratoires (RCR). Mais encore faut-il connaître les techniques de RCR ou avoir un défibrillateur à portée de main», indique Nelson Godbout, directeur paramédical chez Santinel, une compagnie offrant notamment des formations de secourisme en milieu de travail.

Les formateurs de Santinel posent en compagnie du député fédéral mario Beaulieu, de la directrice du Chez-Nous de Mercier-Est et de sa présidente.

Cette responsabilité d’intervention revient bien souvent aux témoins immédiats d’un incident cardio-respiratoire. D’où l’importance pour M. et Mme tout le monde de connaître les manœuvres et procédures de base en attendant l’arrivée des premiers répondants.

Démystifier les préjugés
La formation donnée par Santinel a, entre autres, permis de démystifier bien des préjugés.

Peut-on faire mourir une personne en arrêt cardio-respiratoire de par nos interventions? «Techniquement, comme le cœur de la personne a cessé de battre, elle est déjà décédée. Ce n’est pas les interventions d’une personne voulant entreprendre des manœuvres de réanimation qui sont la cause du décès», d’expliquer Dominic Martel, formateur chez Santinel.

Est-ce que les gens peuvent être poursuivis pour avoir entrepris des manœuvres de réanimation? «Non, ils ne peuvent être poursuivis. C’est un mythe», répond M. Martel.

Est-ce que les manœuvres de réanimation peuvent, par exemple, casser ou fêler des côtes chez la victime d’un arrêt cardio-respiratoire? «Oui, c’est possible, confirme le formateur de Santinel. Mais une ou deux côtes cassées quand on vient de sauver la vie d’une personne, ça ne devrait pas empêcher les gens d’intervenir en situation d’urgence.»

M. Martel souligne qu’il vaut toujours mieux de tenter quelque chose plutôt que de ne rien faire.

Défibrillateur: un équipement simple d’utilisation
Si le recours à un défibrillateur peut en inquiéter plusieurs, en raison de l’image qu’en ont les gens de par les séries télévisées ou les films d’Hollywood, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un équipement très simple à utiliser.

Après s’être assuré que la victime ne respirait plus (simplement en plaçant une main sur son ventre pour voir s’il y a un mouvement), avoir appelé les secours par le biais du 911, vient ensuite l’étape du massage cardiaque et celle de l’utilisation du défibrillateur (quand cet équipement est disponible sur les lieux de l’incident).

Tous les modèles de défibrillateur que l’on retrouve dans les milieux de travail ou lieux publics ont une fonction vocale qui guide l’utilisateur. Il suffit alors de peser sur le bouton marche/arrêt et la suite des choses est un «jeu d’enfant».

C’est la machine qui dira quand poser les électrodes sur le corps de la victime. Sur les électrodes, il y a un dessin du corps humain pour visualiser où elles doivent être apposées.

Le défibrillateur vous dira ensuite quand administrer le choc en appuyant sur le bouton approprié (celui-ci ne peut être manqué puisqu’il est lumineux et clignote). Après la décharge, les gens n’ont qu’à entamer le massage cardiaque pendant que la machine analyse les données. Si nécessaire, le défibrillateur vous mentionnera d’envoyer un nouveau choc et ainsi de suite.

Massage cardiaque
Le massage cardiaque s’effectue avec la paume de la main posée à la base du sternum (pour vous donner une bonne idée, c’est juste un peu plus bas que les seins des gens).

On exerce la pression avec la paume en plaçant la seconde main sur la première en relevant les doigts tout simplement pour que la personne qui effectue le massage cardiaque ne se brise pas les doigts en exerçant une pression soutenue et dynamique.

Le geste du massage cardiaque est le même que celui que l’on exerce lorsqu’on utilise un siphon pour déboucher la toilette.

Au terme de la formation, les participants étaient rassurés et se disaient en mesure d’intervenir si nécessaire.

«On ne souhaite pas aux gens d’être les témoins d’une personne en situation d’arrêt cardio-respiratoire, mais si cela arrive, elles sauront au moins comment agir», dit Dominic Martel, de Santinel.

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