Une résidente de Mercier dans «Et que ça saute!»

Vanessa Lapierre-Gervais fait partie des 24 cuistots amateurs qui prendront part à la compétition culinaire «Et que ça saute!». Pour cette 2e édition de l’émission, elle a été sélectionnée parmi plus de 700 candidats partout au Québec. La jeune résidente de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve sera sur les écrans dès le lundi 10 septembre.

«L’inscription s’est faite sur un coup de tête. Vers 1h du matin, je regardais une rediffusion de la première saison de «Et que ça saute!». Je me suis dit « Pourquoi pas? » et je me suis inscrite.» La jeune femme reçoit alors un appel à 6 h lui annonçant qu’elle fait partie des 250 candidats choisis pour les auditions. «Je pensais que la production contactait 1500 personnes et ne jamais en faire partie. J’étais abasourdie», confie Vanessa.

Retenue parmi les 24 finalistes, elle devait proposer un menu lors d’une épreuve test. «J’aime l’inspiration, j’ai donc misé sur l’exotisme avec un tartare de filet mignon en entrée, des chips au paprika et de la truite saumonée aux agrumes. Des mojitos pour la fraîcheur venaient accompagner le repas qui s’achevait par des crêpes flambées et une marmelade maison. Un menu facile qui a fait son effet», s’enthousiasme cette véritable mordue de cuisine.

À 23 ans, Vanessa est la plus jeune candidate de l’aventure cette année et joue de cette différence d’âge avec les participants. «C’est une grande fierté. Je veux prouver que ce n’est pas nécessairement l’expérience qui fait la différence, mais le talent.»

«Je ne suis aucune recette»

Étudiante en littérature à l’Université du Québec à Montréal, Vanessa qualifie sa cuisine comme «originale, économique et facile à faire. J’épluche les circulaires pour dégotter les bonnes affaires. Les étudiants se plaignent de manger des pâtes parce que le reste, c’est trop cher. Mais quand on prend la peine de fouiller, on trouve», ajoute la cuistot en herbe. Un brin rebelle, la candidate de l’arrondissement déteste la précision des desserts, son point faible. «Je travaille avec mon cœur et déteste suivre à la lettre les recettes, les poids, les mesures. J’ai besoin de me démarquer.» Spécialiste des sauces qui «ouvrent de nombreuses perspectives», la jeune femme accorde aussi un grand soin à la mise en assiette. «Je trouve que si c’est beau, ça va être bon. L’inverse est moins tentant», précise-t-elle. En dépit de son inexpérience, Vanessa ne redoute pas d’affronter le jury. «Certes, c’est troublant de se trouver en face d’un chef comme Giovanni Apollo, mais je suis fière d’être là. Je compte sur mon originalité et ma franchise pour aller au bout de l’aventure.»

Une femme aux fourneaux

Vanessa Lapierre-Gervais reste lucide quand à son avenir. «Mon but est de terminer mon baccalauréat. Je veux être prof de français au CÉGEP.» Cependant, si elle remporte les 100 000$ promis au vainqueur, la jeune femme a déjà une idée derrière la tête. «J’aimerai investir l’argent pour ouvrir un petit restaurant différent, avec 15-20 places réservées au mois. Je proposerai un libre choix de menus avec un rapport qualité-prix très raisonnable. Mon but n’est pas de devenir grand chef.» À ce propos, elle trouve cela «aberrant qu’il n’y ait pas autant de femmes que d’hommes chefs de restaurants. Il y a 100 ans, il n’y avait pas un homme qui touchait à ça! Qui peut avoir plus de pratique que celle qui pratique à la maison?», plaisante-t-elle. Elle espère qu’une représentante de la gente féminine remportera le concours. Même si selon elle, Martin Pouliot est un candidat sérieux à la victoire.

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