«Un budget qui ne se préoccupe pas des services aux citoyens» -Maka Kotto

Le député de Bourget, Maka Kotto, dénonce le budget déposé le 26 mars par le ministre des Finances. Selon lui, il s’agit d’un budget qui s’avère loin de l’équilibre et accentue l’austérité libérale. En fait, le gouvernement coupe massivement dans les services dès maintenant, mais ne propose rien pour la croissance économique, sinon des mesures promises pour plus tard, ajoute-t-il.

«Nous sommes loin de l’équilibre lorsque, pour arriver à un solde budgétaire nul, on freine l’économie du Québec et on coupe dans les services à la population. Nous sommes loin de l’équilibre lorsqu’on nous confirme une hausse du fardeau fiscal pour les familles et qu’on nous promet un allégement pour 2017 seulement.

«Nous sommes loin de l’équilibre lorsqu’on procède à des coupes dramatiques en santé et en éducation. Nous sommes loin de l’équilibre lorsqu’on augmente l’impôt des très petites entreprises pour baisser celui des grandes», a déclaré M. Kotto.

«Un gel des dépenses en éducation et une augmentation d’à peine 1,4 % en santé, cela signifie des coupes massives à venir dans ces réseaux; on peut craindre qu’elles soient deux fois pires que celles imposées cette année. Si les Québécois pensaient que les coupes avaient fait mal l’an dernier, ils n’avaient rien vu. On devra faire face aux plus importantes coupes des 15 dernières années. Comment prétendre que l’éducation et l’enseignement supérieur sont essentiels à notre développement économique, alors qu’une augmentation de 30 M$ seulement leur est consacrée? Visiblement, les familles de la classe moyenne et les plus vulnérables paient encore pour l’austérité libérale», commente le député de Bourget.

Ce dernier en ajoute. «Sur les 535 M$ d’augmentation des dépenses en santé, plus de la moitié, soit 329 M$, est consacrée à la hausse de la rémunération des médecins. Que reste-t-il pour l’accessibilité aux soins, les patients, les professionnels de la santé ou les soins à domicile? Un maigre 200 M$, ce qui entraînera une baisse des services et de l’accessibilité aux soins pour les patients, les familles et les aînés du Québec.»

Du côté de l’éducation, M. Kotto note les compressions additionnelles de 67 M$ dans le financement des universités, alors que celles-ci doivent déjà composer avec des coupes importantes.

«Le budget confirme que l’économie est en panne, tout comme la création d’emplois et les investissements privés. La croissance des revenus ne sera pas au rendez-vous. Symbole du déséquilibre du budget libéral, le ministre baisse l’impôt des grandes entreprises, alors qu’il coupe dans les services et qu’il taxe les citoyens», de dénoncer M. Kotto.

«Nous sommes loin de l’équilibre budgétaire lorsque l’on constate, d’abord, que l’équilibre budgétaire n’existe, pour le moment, que sur papier. On y arrivera seulement à la fin de l’année financière. Le cadre financier est étiré au maximum. Le gouvernement vit d’optimisme; il surestime les revenus et sous-estime au maximum les dépenses», croit le député de Bourget.

«Dans un contexte de vieillissement de la population, augmenter l’âge d’admissibilité pour le crédit d’impôt en raison de l’âge (de 65 à 70 ans) est un non-sens total. Sur le dos des personnes âgées, en attaquant directement leurs conditions de vie et leur revenu disponible, on veut économiser un montant de 77 M$», a déploré M. Kotto.

«Ce que tous les Québécois constateront à la lecture de ce budget, c’est que nous sommes loin de l’équilibre pour les familles, les régions et pour l’égalité des chances. C’est facile de présenter un budget au solde nul quand on ne se soucie pas des conséquences réelles sur les citoyens et l’économie du Québec. Cette année, le gouvernement nous annonce des compressions, une augmentation de l’austérité, et des mesures économiques, peut-être, pour le futur», a conclu M. Kotto.