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L’armée ferme le curling

Photo: Photo gracieuseté Clément Hudon

Mauvaise nouvelle pour les amateurs de curling. Les Forces armées canadiennes, qui sont propriétaires des installations accueillant les activités du club de Longue-Pointe, ont avisé les joueurs qu’ils devront se trouver un nouveau lieu pour pratiquer leur sport favori, et ce, dès la prochaine saison en septembre.

Le manque de participation des militaires aux activités du club est la raison invoquée par les autorités pour justifier leur décision.

Comme les installations de curling se trouvent sur des terrains de la Base de Longue-Pointe, dans Mercier-Ouest, 50 % des membres doivent provenir du corps militaire (soldats ou vétérans) selon les règles des forces armées. Ce qui est loin d’être le cas actuellement.

«Nous avons plus de 230 joueurs, mais très peu de militaires. Les soldats préfèrent aller au centre sportif plutôt que de jouer au curling», constate Jean Lamère, vice-président du Club de curling de Longue-Pointe.

Les joueurs sont fort déçus de la tournure des événements. Particulièrement les retraités, qui constituent près de 50 % des membres du club, qui ne pourront tous se trouver un nouvel endroit en raison de la distance à parcourir.

«Nous sommes le seul club de curling dans l’est de Montréal, souligne M. Lamère. Ici, tout le monde se connaît. Il y a une belle ambiance. Je ne suis pas sûr que les aînés sont prêts à tout recommencer ailleurs.»

Le club de curling de Longue-Pointe existe depuis plus de 50 ans et a une excellente réputation. Les membres viennent d’un peu partout pour y jouer.

«Je demeure à Varennes et c’est ici que je viens m’amuser. Les conditions de jeu sont excellentes. La glace est impeccable et il règne un esprit de franche camaraderie que l’on ne retrouve pas ailleurs. J’espère sincèrement que ça ne fermera pas», souhaite Claude Daigneault, membre du club.

Mince espoir?
Si tout se passe tel que prévu, les activités du Club de curling de Longue-Pointe se termineront le 1er mai prochain. La députée fédérale de Hochelaga, Marjolaine Boutin-Sweet, n’est toutefois pas prête à lancer la serviette.

Elle a rencontré les représentants de la base militaire. Après une franche discussion, elle a cru percevoir une petite ouverture de la part de ses interlocuteurs.

Officieusement, si la tendance pouvait être renversée ou à tout le moins freinée, la suite des choses pourrait être différente, laisse entendre la députée.

«Les administrateurs du club de curling travailleront dans les prochaines semaines sur un plan de redressement. Ils seront accompagnés dans leurs démarches par des gens de mon équipe et nous rencontrerons de nouveau les autorités de la base militaire…», fait savoir Mme Boutin-Sweet.

Cette dernière avoue que le temps presse, mais elle croit toujours possible de sauver le club de curling. Elle a du moins l’intention de tout tenter pour y parvenir.

 

 

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