Décès d’Adam, 10 mois: la vie reprend tranquillement son cours

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Près d’un an après le décès du petit Adam, 10 mois, assassiné par son père en juillet 2015 à Anjou, le deuil de la mère, Marta Rzepkowska, n’est toujours pas complété, mais la vie reprend toutefois tranquillement son cours.

Dans le cadre de la Semaine des victimes et survivants d’actes criminels, qui se tenait du 29 mai au 4 juin, Mme Rzepkowska a accepté de livrer son témoignage pour sensibiliser les gens à la violence conjugale et que la mort de son bambin ne demeure pas vaine.

«Je vis un jour à la fois. J’ai encore de la difficulté à me trouver en présence de bébés. Ce n’est pas facile.»

Un long cauchemar
Le choc passé, Mme Rzepkowska recommence à vivre. Elle panse ses plaies et se consacre à ses enfants. Mais elle ne peut oublier la mort de son petit Adam, une tragédie qui a marqué la fin d’un long calvaire.

«J’ai vécu durant 20 ans avec un mari extrêmement contrôlant. Dans les dernières années, il privait les enfants de sorties et de nourriture. Tout était contrôlé. La violence psychologique était omniprésente.»

Il me disait régulièrement tu vas avoir une belle surprise…» -Marta Rzepkowska, mère d’Adam

Au bout du rouleau, au printemps 2015, elle décide de rompre ce cercle vicieux et d’entreprendre des procédures de divorce. Au moment des incidents tragiques, Mme Rzepkowska était en médiation.

Lors de la macabre découverte, les corps du père et de l’enfant se trouvaient à l’intérieur du cabanon de la résidence familiale, l’une des filles de Mme Rzepkowska a malencontreusement assisté à la scène.

Des images qu’elle a encore aujourd’hui de la difficulté à chasser de son esprit, mais qui petit à petit s’estompent grâce au soutien psychologique dont l’adolescente bénéficie.

«L’une des premières choses que je fais le matin, c’est de m’assurer qu’elle a passé une bonne nuit de sommeil, indique la mère. Nous sommes très unies. Tous ensemble (membres de la famille) nous nous en sortirons.»

Dans les prochaines semaines, un grand chapitre sera tourné. La résidence familiale a été vendue. Ce fardeau en moins sur les épaules, Mme Rzepkowska pourra consacrer ses efforts à divers projets et retrouver une certaine sérénité.

Aujourd’hui, déguster un cappucino, faire une balade en forêt ou partager un repas au restaurant prend une tout autre signification pour la mère de famille. Il s’agit de petits gestes de liberté qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir apprécier.

Il est encore un peu tôt pour le moment, mais elle souhaiterait offrir des conférences et soutenir les victimes qui doivent composer avec des situations similaires à celle qu’elle a vécue.

«J’ai la chance de recevoir du soutien de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues, remercie-t-elle. Les gens y sont d’une aide précieuse et j’aimerais à mon tour aider ceux qui en ont besoin.»

Car comme elle le souligne «la vie continue malgré les épreuves».

 

 

 

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