La police accroît sa présence dans Rosemont

Un secteur du quartier de Rosemont serait devenu un lieu de rencontre d’individus liés au crime organisé, ce qui expliquerait les nombreuses tentatives de meurtre survenues au cours des derniers mois.

En moins d’un an, six tentatives de meurtre ont eu lieu près de la rue Bellechasse et des 18e et 19e Avenues. La police note que ce phénomène est notamment dû aux mauvaises relations qu’ont développées certains jeunes du quartier.

Le responsable de la section des enquêtes multidisciplinaires de la Division Nord, Stephen Verissimo, confirme que ces agressions violentes sont en lien avec des individus criminalisés.

«C’est un endroit fréquenté par des jeunes qui ont grandi dans ce secteur, mais qui ont mal tourné», explique-t-il.

Lorsqu’ils se retrouvent, ils discutent de «trafic de drogue et proxénétisme», d’après la police. Mais M. Verissimo tient à rassurer les résidents. «Il n’y a pas d’activités criminelles du genre dans ce coin-là, il n’y a pas de trafic de stupéfiants dans les cours arrière».

De son côté, Daniel Touchette, inspecteur en chef de la Division Nord, se dit «toujours prudent lorsqu’on commence à parler de gangs de rue. Certaines affaires y sont liées, mais il faut voir au cas par cas».

Pour le bon déroulement de l’enquête, M. Verissimo ne peut en dire plus, mais rappelle que les personnes visées par ces tentatives de meurtre ne sont pas des cibles aléatoires, mais bien délibérément choisies.

Les services de police ont récemment procédé à huit arrestations en lien de près ou de loin avec ces événements, dont trois pour trafic de stupéfiants.

Pour répondre à la situation, une plus forte présence policière a e été déployée dans la zone concernée.

«J’ai 10 enquêteurs de mon service qui se consacrent uniquement à ces affaires, certains policiers du Poste de quartier 44 nous assistent et nous sommes soutenus par l’escouade Éclipse. Nous prenons la situation très au sérieux», détaille Stephen Verissimo.

Il en appelle d’ailleurs à la collaboration des citoyens, qui ne doivent pas hésiter à communiquer toute information qui pourrait être utile au travail des policiers.

Au début du mois, un jeune homme de 18 ans avait été gravement blessé. D’après le SPVM, son état se serait stabilisé, mais il refuse de collaborer avec les forces de l’ordre.