Pour qui allez-vous voter?

Au-delà de la partisanerie politique et des chicanes sur la charte ou sur la souveraineté, les gouvernements des 20 prochaines années auront les mains liées!

Actuellement, notre budget oscille autour de 75 G$. Quelque 35 G$ sont engloutis dans la santé, 15 G$ sont accaparés par l’éducation, et le service de notre dette dévore 11 G$. Des pinottes sont saupoudrées sur les autres ministères, comme la culture, le cœur de toute nation.

Et même avec tous ces milliards investis dans les deux services essentiels aux citoyens, notre système de santé suffoque. Nos urgences sont bondées, et vous avez autant de chance de gagner à la 6/49 que d’accéder à un médecin de famille!

Pire, notre système scolaire peine à garder nos jeunes longtemps à l’école. Le décrochage scolaire au secondaire est un fléau qui nous tire vers le bas, et la moitié de nos adultes sont des analphabètes fonctionnels.

Selon les résultats de l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), 49 % des Québécois, âgés de 16 à 65 ans, ont des difficultés de lecture. Parmi eux, 800 000 adultes sont analphabètes.

Autrement dit, nous «fabriquons» des Québécois qui ont des difficultés de lecture, qui évitent les situations où ils doivent lire et qui ne parviennent pas à décoder et à saisir le sens d’une phrase. Avec ça, allez toucher du doigt un programme électoral ou des enjeux sociétaux cruciaux.

En plus de ce tableau sombre, nous subissons un double choc démographique. Notre population vieillit et ni nos naissances, ni l’immigration n’assureront le renouvellement de notre peuple.

Dans des mots plus terre à terre, nos aînés vont encore grever nos finances, car les soins de santé vont exploser et nos régimes de retraite vont souffrir de sous-financement. Le party risque de prendre fin abruptement.

Et ce n’est pas fini! Avec des finances dans le rouge, nous devons renouveler nos infrastructures qui tombent en ruines en effectuant des investissements massifs. Le hic, avec nos ennuis démographiques, notre productivité et la création d’emploi vont baisser. C’est le cul-de-sac!

L’argent ne pousse pas dans les arbres, et le climat social ne cesse de pourrir. Avec le printemps érable, nous avons eu un sursaut national qui a vite avorté. Ce n’est pas du cynisme, mais la vérité qui blesse.

Pourtant, des solutions existent. Hélas, au lieu de nous serrer les coudes, nous avons choisi la politique de la division.

La droite joue à la gauche, la gauche joue à la droite, et le centre fait le grand écart. Alors, pour qui allez-vous voter?

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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