Je suis un Québécois et contre l’intégrisme religieux!
Ce billet de blogue est une réponse à Madame Hélias dont voici le courriel.
Moi quand j’ai immigré, Monsieur Serraji, jamais je ne me serais permis de revendiquer quoique ce soit dans la rue, tellement contente que cette terre d’accueil me donne une carte d’assurance maladie, une carte d’assurance sociale et me reçoive.
Jamais je ne me serais permis d’insulter l’histoire de ce pays en traitant ses dirigeants de diaboliques usant de stratèges vicieux.
Et si je m’étais sentie ostracisée, j’aurais réfléchi. Qu’est-ce qui fait que ce peuple issu de l’immigration réagit à mon image? Qu’est-ce qui fait, Monsieur Serraji, que nous réagissons quand on voit une petite fille de 8 ans en hijab, qui ne comprend pas pourquoi elle doit cacher ses cheveux. Vous heurtez nos valeurs féministes au nom d’un voile qui nous ramène à toute l’horreur que vivent les femmes en Orient.
Et pour finir si j’avais senti des regards durs face à ma race, parce que mes semblables perpétuent la violence partout dans le monde, et bien j’aurais crié haut et fort, en public, que je dénonce cette violence, et que je m’en dissocie. Mais voilà, plutôt que de dénoncer vous préférez la victimisation en nous traitant de racistes et de xénophobes. Trop facile. Il faut rester humble quand on arrive dans un nouveau pays et se souvenir d’où l’on vient et apprécier ce que l’on a.
Je suis choquée de lire dans nos journaux de tels propos.
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Madame Hélias, merci d’avoir pris le temps de commenter ma dernière chronique, Je me souviens. Permettez-moi de clarifier l’ambiguïté de certains faits que vous avez mentionnés:
1- En immigrant au Québec, je n’étais pas à l’affût d’une assurance maladie, ni d’une carte d’assurance sociale, comme il est expliqué dans le premier paragraphe.
2- J’ai un grand respect pour mon pays d’adoption et je milite pour faire rayonner son histoire et ses valeurs. Critiquer des politiciens de chez nous qui usent de propagande et qui manipulent l’opinion publique ne veut aucunement dire insulter l’histoire de mon pays.
3- Je ne défends ni le port du voile ni aucune religion, car je n’en pratique aucune. Quand j’écris mes chroniques, je me considère comme un Québécois qui parle à d’autres Québécois. Je ne représente aucune ethnie, ni religion.
4- Dans mes chroniques, mon blogue et mes interventions à la radio, je ne cesse de le répéter: il ne faut pas avoir un doctorat pour affirmer que l’extrémisme de toutes les religions est un cancer qui ronge l’humanité. Par ailleurs, Al Qaïda est une organisation criminelle dont les premières victimes sont les musulmans.
5- Expliquez-moi comment la Charte va pouvoir interdire à des extrémistes de faire porter un voile à leur fille de 8 ans. Comme plusieurs honnêtes citoyens, vous prêtez à la Charte du PQ des pouvoirs imaginaires et le gouvernement sortant ne vous a pas aidé, il a cultivé le flou pour des raisons purement électoralistes.
6- Comme je le répète souvent, être pour la Charte ne fait pas d’une personne une xénophobe ou une raciste. Comme, d’ailleurs, être contre la Charte ne fait pas d’elle une intégriste.
7- Ce que je reproche à Pauline Marois, Bernard Drainville et Jean-François Lisée et de nous avoir caché la vérité à des fins électoralistes. Ils ont manipulé le peuple. Cette vérité criante a été dénoncée par plusieurs chroniqueurs comme Vincent Marissal, Patrick Lagacé, Lise Ravary, Richard Martineau et j’en passe.
8- Pire, la Fédération des femmes du Québec et le Conseil du statut de la femme ne sont pas d’accord avec toute la charte du PQ. Ils appellent à la dépolitisation de ce dossier sensible à notre cohésion sociale. Je vous invite à lire les mémoires de ces deux organisations à ce sujet. Ils sont très instructifs.
9- Ma position sur la Charte rejoint celles de Bouchard-Taylor, Jacques Parizeau et Bernard Landry.
10- Enfin, en quoi mon conseil pour mes filles (défendre ardemment le français, la laïcité, l’égalité homme-femme et protéger les droits des minorités) est contre nos valeurs québécoises?
Portez-vous bien.