Lise Ravary et l’islam

Cette fin de semaine, durant ma revue de presse hebdomadaire, « Éviter un génocide », la chronique de Lise Ravary dans le Journal de Montréal, a attiré mon attention et pas pour les bonnes raisons.

L’éblouissement de la chroniqueuse envers la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem m’a sincèrement touché, puis, tout à coup, au milieu du texte, un intertitre m’interpella! Sous «Comme à l’époque de Mahommet», madame Ravary passe de l’éblouissement à la révolte. Elle consacre la deuxième moitié de sa chronique à une attaque en règle contre la sauvagerie d’État islamique envers les chrétiens de Syrie et d’Irak.

Personne ne peut être en désaccord avec l’indignation de madame Ravary contre la cruauté d’État islamique. De quel droit, humain ou divin, peut-on se prévaloir pour massacrer des humains? Comment peut-on être normalement constitué et exterminer des civils à cause de leur religion?

Ce que les membres d’État islamique offrent au monde est une image sombre et erronée de l’islam. Or, avec son intertitre, Lise Ravary affirme que c’était aussi le cas à l’époque de Mahommet, le prophète de l’islam. Ce qui est faux.

Pire, dans un exercice de style trouble, elle oppose dans sa chronique son émerveillement face aux vestiges de la chrétienté à la sauvagerie d’une minorité d’extrémistes qui se réclame de l’islam que la majorité des musulmans condamne par ailleurs.

Il y a presque deux ans, j’ai eu l’occasion de croiser le fer avec la chroniqueuse du Journal Montréal chez Isabelle Maréchal, au 98,5 FM, pour répondre à la question sulfureuse: «La folie des intégristes musulmans inquiète de nombreux occidentaux qui reconnaissent avoir peur de l’Islam, mais a-t-on le droit d’être islamophobe sans risquer de se faire pointer du doigt?»

Même si je ne partage pas tous ses points de vue, je refuse de croire que Lise Ravary pratique la politique des deux poids, deux mesures quand vient le temps de critiquer l’islam. En effet, la chroniqueuse n’a pas sa langue dans sa poche pour défendre ses opinions, même à contre-courant, comme on a pu le voir au cours du débat sur la charte de Bernard Drainville.

Pour en avoir le cœur net, j’ai communiqué par courriel avec Lise Ravary, hélas, je n’ai pas eu de réponse. Peut-être qu’elle respecte scrupuleusement son congé dominical!

En tout cas, madame Ravary, et vous le savez, au nom des trois religions monothéistes, des extrémistes minoritaires de tout bord ont perpétré ou perpètrent encore des massacres. Pourquoi quand c’est l’islam qui est supposément en cause, foncez-vous dans le tas?

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