Jamais sans ma «Assia»

Seule, une mère française a réussi l’impossible: récupérer sa fille des mains de son ex-mari, un djihadiste d’État islamique (EI), en Syrie.

Les histoires de papas qui embarquent femmes et enfants et quittent tout pour rejoindre les rangs d’EI sont légion outremer. L’épidémie frappe particulièrement les Français, les Belges, les Néerlandais, les Allemands et les Britanniques. Isolées, les familles de ces djihadistes se sont organisées en associations pour retrouver leurs êtres chers.

Dans cette horrible tragédie, l’affaire de la petite Assia, emmenée en Syrie pendant 11 mois par son père, a fait le tour du globe. Cette semaine, Meriam Rhaiem, la mère d’Assia a raconté à France 2 comment elle a réussi à sauver sa fille.

Dans son témoignage émouvant, Meriam raconte comment, après avoir réussi à garder le contact avec le père de sa fille, son djihadiste d’ex-mari a joué avec ses nerfs. Pendant de longs mois, il a voulu briser chez elle tout espoir de retrouver sa fille.

Mais la maman courage n’a pas lâché prise. Elle a tenté le tout pour le tout. Seule, elle est partie à la frontière syrienne, dans la gueule d’EI. Dans cette zone entre la Syrie et la Turquie, un enfer sous contrôle djihadiste, Meriam Rhaiem aurait facilement pu tomber dans un guet-apens de la nébuleuse islamiste.

Malgré tous les dangers, Meriam Rhaiem a réussi à attirer son ex avec sa fille en territoire turc. La police turque a arrêté le père, mais a refusé de rendre Assia à sa mère. Il aura fallu plusieurs coups de fil avant que les autorités françaises pressent les autorités d’Ankara. Malgré tous ces dangers et tracas, Meriam Rhaiem et sa fille sont rentrées saines et sauves au bercail.

L’histoire d’Assia n’est pas un cas isolé. Plusieurs familles ont tenté le tout pour le tout par leurs propres moyens, mais en vain.

Comment se fait-il que des suspects fichés par les services de police européens puissent rejoindre impunément EI? On parle par exemple de Souad Merrah, la sœur du tueur au scooter de Toulouse. Elle serait avec toute sa famille en Syrie. On parle aussi d’apprentis djihadistes facilement détectables sur les médias sociaux.

Comment se fait-il que des familles se battent seules pour extirper leurs enfants des griffes djihadistes? Comment se fait-il qu’on ait laissé pourrir la situation en Syrie?

Le monde n’aurait pas enduré les boucheries d’EI s’il avait eu l’audace d’agir à temps. La prévention aurait coûté moins cher qu’une seule journée des frappes américaines tardives. Pourquoi?

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