De footballeur à bourreau d’État islamique

Comment peut-on passer de sympathique coéquipier au sein d’une équipe de foot à deuxième bourreau français du groupe État islamique (ÉI)? Telle est l’horrible métamorphose de Michaël Dos Santos!

Récemment, le monde a été doublement horrifié par une énième vidéo de décapitations sauvages perpétrées par le sanguinaire groupe ÉI. D’abord, c’est une mise à mort groupée, ensuite, les bourreaux sont à visage découvert.

Pire, les services de renseignements français ont reconnu l’un des leurs parmi les «bouchers». Le parquet de Paris l’a confirmé, Maxime Hauchard est bel et bien le jeune homme qui apparaît sur la vidéo des décapitations de l’humanitaire américain Peter Kassig et de plusieurs prisonniers syriens, diffusée dimanche le 16 novembre, par l’organisation ÉI.

Autre surprise, les Français découvrent avec effroi qu’il y a bien un second compatriote sur cette vidéo des exécutions sommaires et barbares. Une information confirmée aussi par le parquet de Paris. Il s’agit de Mickaël Dos Santos, un jeune d’à peine 22 ans qui est originaire de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).

D’après les informations glanées par les médias français, ce qui est hallucinant dans cette histoire, c’est que Mickaël Dos Santos menait la vie normale de n’importe quel adolescent avant de se radicaliser. Un petit jeune à la mode adepte de la danse tecktonik et un très bon joueur de foot.

Dans «Les années foot de Michaël Dos Santos», Swann Borsellino, journaliste à la plume raffinée chez So Foot, le magnifique magazine français consacré au soccer et sa culture, dresse un portrait incroyable de Michaël Dos Santos.

Pendant deux ans et demi, ce jeune naturalisé français d’origine portugaise a fait partie d’une équipe de foot, le CO Vincennes. Dans So Foot, son entraîneur le décrit comme un joueur de talent, l’un des meilleurs, et un archétype de l’enfant portugais, bien éduqué. Ses coéquipiers le décrivent comme un jeune respectueux, poli et drôle.

Malheureusement, Michaël Dos Santos n’était pas assez bon pour devenir professionnel. Il a disparu des stades et petit à petit, ses entraîneurs et coéquipiers l’ont perdu de vue.

Sa dérive est bien décrite sur le site web de France Télévision. En résumé, après le foot, Mickaël Dos Santos commence à se radicaliser vers 17 ans, au lycée professionnel.

Quelque quatre ans et demi après sa conversion à l’islam, Mickaël Dos Santos laisse un mot d’adieu à sa très catholique famille et part en Syrie, en août 2013. Sous son pseudonyme de guerre «Abou Uthman», Mickaël Dos Santos est très actif sur les médias sociaux à visage découvert. Dans une vidéo diffusée à la mi-octobre 2014 sur internet, il a commencé à lancer des appels répétés à la violence et au djihad en Syrie et sur le territoire français.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.