La face cachée de Charlie Hebdo
On connait leurs exécutants et leurs commanditaires directs, mais à qui profitent les crimes abominables qui ont meurtri la France? Boris Cyrulnik est catégorique: celle qui tire les ficelles est une organisation qui a en ligne de mire le Proche-Orient et l’Occident!
Attachez vos tuques et installez-vous confortablement, car après avoir visionné les 26 minutes de cette entrevue accordée par le réputé neuropsychiatre français, vous n’aurez plus confiance ni en vous-même, ni en vos proches, ni en l’État qui vous a bourré le crâne de mensonges depuis votre naissance.
Et pour cause, Boris Cyrulnik n’est pas un zozo ou un illuminé adepte des théories du complot.
Cet expert d’une très grande probité est l’un des fondateurs de la psychiatrie et ses livres sont des références. Il a d’ailleurs charmé le public québécois grâce à ses sublimes conversations avec Stéphan Bureau.
Revenons aux faits. Le 12 janvier dernier, pour la promotion de son récent ouvrage Les âmes blessées, Boris Cyroulnik a été l’invité de Point de vue, une émission de TV7, une télé régionale privée située à Bordeaux, en France. L’échange se passe après la boucherie de Charlie Hebdo et durant la prise d’otages de l’Hyper Cacher.
Dès le début, Boris Cyrulnik dévoile le cerveau des attentats qui ont affligé la France: c’est une organisation qui existe depuis très longtemps. Elle a semé la haine dans des quartiers en difficulté, puis a repéré les enfants en détresse psychologique et sociale. Elle leur a offert des stages de formation militaire et de guerre, ensuite, elle les a envoyés au sacrifice.
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Derrière cette organisation, des groupes politiques issus de l’univers du pétrole et de la drogue qui aspirent à prendre le pouvoir au Proche-Orient et en Occident. Ils utilisent le terrorisme comme une arme, parce qu’elle est efficace et économique. Elle peut bouleverser une société avec peu d’hommes à sacrifier et c’est moins cher qu’une armée.
Évidemment, cette révélation ressemble à une théorie du complot. Mais Boris Cyrulnik rejette du revers de la main cette accusation car, comme il le précise, ce genre de coup a déjà été fait par le passé, et régulièrement. Il cite comme exemple L’Inquisition chrétienne qui a duré six siècles en Occident. Elle est partie exactement du même processus. Boris Cyrulinik cite aussi l’exemple du nazisme et comment la belle culture germanique des années 1920 et des années 1930 a fini par élire les nazis et a mis le feu au monde.
Dans cette entrevue, Boris Cyrulnik explique aussi les dangers de cette tragédie, car la France peut en faire une solidarité ou un massacre. Il évoque aussi ce qui attend ses parfaits boucs émissaires: les musulmans de France qui sont en danger. Il met d’ailleurs l’accent sur le rôle crucial des artistes, des journalistes et des philosophes pour gérer la prochaine étape.
Selon l’expert français, lors de la Deuxième Guerre mondiale, les nazis ont perdu la guerre des armes, mais pas celle des idées qui se sont réveillées aujourd’hui sous un autre nom, mais avec les mêmes principes du langage totalitaire.