Vous avez dit Tour de France?

In this Sunday July 12, 2015 image Italy's Ivan Basso, left, trails behind his Tinkoff Saxo team with Spain's Alberto Contador, right, during the ninth stage of the Tour de France cycling race, a team time-trial over 28 kilometers (17.4 miles) with start in Vannes and finish in Plumelec, France. Veteran Basso, a two-time Giro d'Italia winner and once a great rival of Lance Armstrong, has announced that he has cancer in his left testicle and is dropping out of the Tour de France. Basso says he felt pain in his left testicle after a crash in Stage 5 and a medical check later revealed the cancer. (AP Photo/Laurent Cipriani) Photo: Laurent Cipriani/The Associated Press

Comme beaucoup de Québécois, j’aime le vélo, et sa course reine, le Tour de France, a été mon incontournable de juillet, jusqu’au scandale de Lance Armstrong. Avec la suspicion autour de l’actuel meneur de la course, j’ai perdu la foi.

Il fut un temps, au début de ma vie à Montréal, j’enregistrais les étapes de montagne. Je garde en souvenir les VHS des chevauchées de Lance Armstrong aux mythiques ascensions Mont Ventoux, Alpe d’Huez, Luz Ardiden, Tourmalet, Galibier, Lautaret et Télégraphe.

Après la confession de Lance Armstrong chez Oprah, à l’hiver 2013, j’espérais que cette page de dopage dans le cyclisme allait être chose du passé. Petit à petit, j’ai renoué avec la grande boucle, mais l’exploit controversé de l’actuel maillot jaune me laisse perplexe.

Le mardi 14 juillet dernier, Chris Froome a matraqué le Tour à sa 10e étape.

Son attaque au col de la Pierre-Saint-Martin a laissé le monde du cyclisme et ses amateurs pantois. Le rouleur anglais avait l’air d’un extraterrestre aux côtés de grimpeurs pourtant chevronnés.

Depuis cette victoire de Froome, la polémique n’a cessé d’enfler. Pour élucider ce mystère, Stade 2, magazine sportif de la télé publique française, a proposé, dimanche dernier, un éclairage scientifique imparable.

L’auteur de cette révélation est Pierre Sallet. Ce docteur en physiologie et ses statisticiens analysent chaque jour les performances des coureurs pour ASO, l’organisateur du Tour de France.

Pierre Sallet et son équipe se sont penchés sur la performance de Christopher Froome dans cette ascension de la Pierre-Saint-Martin. En se basant sur son temps de montée, ils ont calculé sa puissance développée grâce à un modèle mathématique fiable et validé par la communauté scientifique.

Le maillot jaune a ainsi développé une puissance maximale aérobie (PMA) en watts par kilo de 7,04. Selon l’expert, celui qui dépasse les 7 w/kg entre dans la catégorie des gens qui ont un profil anormalement élevé. Pierre Sallet a précisé que tous les athlètes qui ont développé par le passé une puissance au-delà de cette limite ont été rattrapés par des affaires de dopage.

Face à ces révélations, Dave Brailsford, le manager de Sky, l’équipe de Froome, ne s’est pas défilé et a rappelé que l’équipe de Pierre Sallet n’avait pas toutes les données. Il a précisé que son poulain est spécial, mais qu’il ne triche pas. Du déjà-vu!

Pour tordre le cou à la polémique, l’équipe Sky a livré hier quelques chiffres d’analyse sur la montée de Chris Froome au col de la Pierre-Saint-Martin pour insister sur le fait que sa performance correspondait à ses capacités physiques.

Les constats scientifiques de Stade 2 ne prouvent pas le dopage de Froome, mais revoyez-le décoller à la Pierre-Saint-Martin pour larguer avec sa fréquence de pédalage inouïe Nairo Quintana, un pur grimpeur. Une scène physiologiquement incompréhensible.

Quoi qu’on dise, si cette énième polémique se confirmait, elle risquerait de terrasser pour de bon le cyclisme.

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