Patrice Bernier libéré

Montreal Impact midfielder Patrice Bernier (8) scores the first goal against Toronto FC goalkeeper Chris Konopka (1) during first half Major League Soccer sudden death playoff game Thursday, October 29, 2015 in Montreal.THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/La Presse Canadienne

Au début du mois d’août dernier, Patrice Bernier était constamment cloué au banc, sur les lignes de touche. Trois mois après, il a livré un de ses matchs les plus complets au milieu de terrain de l’Impact de Montréal.

Moi aussi, au moment de ses déboires, j’ai écrit Libérez Patrice Bernier, car ne pas être titularisé, pour un capitaine d’équipe, est une situation très difficile à gérer sur le plan personnel. Et dans un vestiaire, elle l’est encore plus.

Dans la foulée de sa traversée du désert, l’épouse de Patrice Bernier avait fait une sortie médiatisée sur Facebook, car elle trouvait vicieux que l’entraîneur de l’Impact laisse son mari sur le banc.

J’avais dit alors que «footballistiquement» parlant, l’éviction de Patrice Bernier du onze partant se défendait. En effet, Frank Klopas, l’entraîneur du début de saison de l’équipe montréalaise, en demandait trop à Patrice Bernier.

Notre capitaine d’équipe a une vision et une intelligence percutantes du jeu. Il a une technique, un placement sur le terrain et une qualité de passe en profondeur qui lui permettent de dicter le rythme des rencontres.

Mais, mal entouré, Patrice Bernier n’a plus dans son corps les 90 minutes de jeu vivace et rapide pour être le véritable pivot du milieu de terrain.

Avec l’arrivée de Drogba, l’Impact s’est transformé. Les passes en profondeur du milieu de terrain aboutissent. Ça soulage le travail du numéro 8 de l’Impact. Il n’a plus à enchaîner des courses rapides pour amorcer une attaque, pour avoir aussitôt à retraiter pour ralentir une contre-attaque due à un revirement.

Il y a aussi cette peur constante des défenseurs de l’équipe adverse d’appuyer leurs attaquants. Quand tu as Drogba et Piatti dans les parages, c’est la panique dans l’autre camp.

Et comme au hockey, quand une équipe de soccer arrive à embouteiller l’adversaire dans sa zone, les joueurs de centre comme Patrice Bernier s’épanouissent. Et on l’a vu hier contre le Toronto FC.

Dans un match sans lendemain, le capitaine de l’Impact est ressuscité. Il était constamment proche de ses attaquants, surtout en première mi-temps. Cette situation idéale réduit ses courses et lui permet de couper les lignes des relances adverses, d’alimenter ses attaquants percutants et de garder la fraîcheur nécessaire pour tenir un match au complet, si nécessaire.

Et voilà, avec l’addition d’un joueur étoile du calibre de Didier Drogba et le congédiement de Frank Klopas, Patrice Bernier a retrouvé graduellement son niveau de confiance et ses qualités de joueur efficace.

Dans ce match historique, Patrice Bernier nous a offert un but magnifique et une passe des plus décisives. Après son but, on a vu notre numéro 8 courir comme un gamin, se frapper le torse avec la main et crier de toutes ses forces sa joie, mais aussi sa libération.

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