Qui suis-je?

Depuis que j’ai «osé» prendre la parole publiquement, certains se concentrent surtout sur mes origines, au lieu de critiquer l’argumentaire de mes opinions.

Être aussi obsédé par mes origines ou ma supposée religion démontre à quel point certains de nos concitoyens veulent noyer un débat salutaire dans l’obscurantisme.

Comme mes semblables, les Québécois issus du monde arabo-musulman, ma réputation est entachée de suspicion, jusqu’à preuve du contraire. Jusqu’à quand?

Le pire, c’est le nombre incroyable de gens qui se lâchent allègrement et publiquement quand il est question de ce monde arabo-musulman, devant un silence assourdissant et de plus en plus flagrant.

Je le répète encore une fois aujourd’hui, quand je prends la parole publiquement comme chroniqueur ou blogueur, je ne défends aucune religion ni aucune communauté. Je me considère comme un Québécois qui s’adresse à d’autres Québécois.

Pour être plus clair, bien avant d’immigrer au Québec, mon idéal du vivre ensemble se résumait déjà dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

Quant au sujet houleux de la laïcité au Québec, je me suis rallié très tôt à la position de Bouchard-Taylor. Autrement dit, la position défendue par trois anciens premiers ministres du Québec, feu Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry.

Et si je me suis lancé dans l’arène publique, je l’ai fait parce que je suis un homme libre qui s’implique professionnellement, socialement et bénévolement pour le bien-être de notre société.

À l’instar de ce qui se passe ailleurs sur notre planète depuis plus d’une décennie, notre société québécoise traverse une tempête identitaire qui risque de nous déchirer pour de bon.

Ici comme ailleurs, tous ceux qui se nourrissent de la confrontation, de la négation et du mépris de l’autre jouent le jeu du radicalisme dans toutes ses variantes.

Nous ne devons pas perdre de vue que nous sommes extrêmement chanceux de vivre au Québec dans un État de droit, une contrée où les représentants de presque toute l’humanité se côtoient et cohabitent quotidiennement dans la paix.

Raison de plus de ne surtout pas laisser une chance à ceux qui veulent nous diviser en jetant nos minorités en pâture à la vindicte populaire.

Enfin, s’il y a des gens qui mesurent la rage qui anime mes dénigreurs, ce sont les modérateurs de mon blogue au journal Métro. Je salue leur soutien ainsi que l’appui de mes patrons! C’est aussi ça, le Québec.

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