Max Pacioretty finira-t-il par parler français?
Une autre fois, l’actualité nous a rappelés que notre marché du travail favorise les unilingues anglophones. Or, sans un engagement ferme du Québec inc., cette situation perdurera!
Un récent article du Devoir prouve que le taux de chômage des immigrants nouvellement arrivés au Québec est 40% supérieur à celui des nouveaux arrivants anglophones. Cet article s’est basé sur une compilation de notre ministère de l’Immigration faite à partir de l’Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada de 2011 et de 2006.
Cette mauvaise nouvelle est-elle normale dans une province dont la langue officielle est le français?
Oui, on peut prétexter que le Québec est divisé en deux, le reste de la province francophone versus Montréal et sa grande région qui accueille la majorité des anglophones.
Oui, on peut aussi invoquer que les principaux partenaires économiques du Québec sont nos voisins américains, que quasiment tout le reste du Canada est unilingue anglophone et que donc, en affaires, l’anglais s’impose à nos entreprises!
Mais est-ce que cela justifie que nos grandes compagnies du Québec inc. qui brassent les dollars à la pelle ne donnent pas l’exemple dans la promotion du français dans le milieu des affaires et dans le marché du travail?
D’où ma référence au capitaine du Canadien. J’aime beaucoup la sobriété, le sérieux, le professionnalisme et l’implication sociale de Max Pacioretty. Or, ce joueur exemplaire est dans le giron du club montréalais depuis presque 10 ans et il arrive à peine à dire publiquement «bonjour Montréal».
Certains diront que le Canadien ne peut pas imposer à tous ses joueurs d’apprendre la langue de Molière, car le fait de les repêcher ici ne leur garantit point un long séjour à Montréal! Mais Max Pacioretty est un premier choix. Autrement dit, c’est un joueur voué à devenir une pièce maîtresse du Canadien.
On peut aussi dire la même chose de Carey Price, le meilleur joueur du club et du monde du hockey, de P.K. Subban, l’un des meilleurs défenseurs de la LNH et le joueur le mieux payé de l’équipe pour longtemps. On pourrait aussi parler de Alex Galchenyuk, une autre vedette en devenir de l’équipe, et de Brendan Gallagher un possible futur capitaine du Canadien.
En effet, de ce qui est rapporté dans nos médias, le Canadien offre des cours de français à ses joueurs à titre volontaire et des joueurs vedettes, comme Pacioretty et Subban font des efforts personnels pour apprendre le français!
Cela dit, pourquoi le Canadien ne met-il pas les bouchées doubles pour au moins permettre à son capitaine et le noyau de ses jeunes joueurs vedettes de s’adresser à la grande majorité des partisans dans leur langue, le français?