Viva Las Vegas!

Ce jeudi, je m’en vais à Las Vegas. Je me pousse de la charte. Je vais là où on se fout que t’aies un voile, des boudins, un turban, un crucifix dans le dos, en autant que t’aies de l’argent. On dira ce qu’on voudra de l’argent, c’est la folie humaine la plus équitable, la plus rassembleuse. Tous unis sous le même maître. L’argent est plus user friendly, Dieu est plus complexe, trop d’applications différentes. L’argent est PC, Dieu est Mac et Steve Jobs en est le Messie.

J’y vais avec une gang de chums. Juste des gars. On s’est fait un Wolf Pack. Sûrement les premiers à faire ça depuis la sortie d’Hangover. C’est sûr! Je suis excité. Plus excité à l’idée de ce que je vais voir, être témoin de, que de faire. Mais excité pareil. 30 ans, en couple, c’est pas le même voyage que d’y aller à 23 ans célibataire. Tout ce que je veux, c’est jouer aux machines, manger un gros steak et tirer du gun. Le forfait Red Neck.

Je n’ai pas vraiment d’attentes, de souhaits frivoles. Bon, peut-être gagner une grosse somme d’argent ou  gagner une voiture de luxe dans une machine à sous comme dans Vegas Vacation avec Chevy Chase. Mieux, gagner Chevy Chase! Puis dans un mois, regarder le film Le sapin a des boules avec lui en buvant du lait de poule dans une tite tasse en vitre.

C’est sûr que je vais tirer du gun. À l’intérieur de moi il y a un p’tit gars qui a une couple de scènes d’action et de héros d’enfance à expulser de son système. Les filles rêvent d’être des princesses dans des belles grandes robes et de dire «oui je le veux». Les gars rêvent  d’être John McClane et tirer du gun en disant «Yippee ki-yay, motherfucker!».  Chacun son trip.

Nous allons voir GSP contre Hendricks pour le championnat UFC. Je viens peut-être d’en perdre sûrement plus d’un, et d’une. «T’aimes ça regarder des gars se taper sur la yeule?» Non. J’haïs ça! Si je vois deux gars se battre dans un bar, j’ai une boule de rage qui me monte dans le ventre. J’ai juste envie de les prendre par les oreilles et de les mettre en pénitence dans le coin. Mais j’adore l’art du combat professionnel. J’aime l’honneur et le respect qui entourent les sports de combat. Mais je sais très bien qu’il y en a beaucoup qui aiment les sports de combat juste pour le tapage de yeule. Y en a qui boivent du vin pour se saouler, d’autres pour le goût, c’est aussi simple que ça.

Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas. On verra. Je risque d’avoir au moins une histoire palpitante à vous raconter à mon retour. En tout cas, j’espère bien. Revenir de Las Vegas sans anecdote, c’est comme revenir d’IKEA sans quetchose de superflu comme un coussin funky, ou un vase en S. C’est un voyage gâché. À bientôt.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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