Back in town

Aujourd’hui, c’est mon retour officiel dans la grande ville. J’emménage là, en plein là. À l’heure où vous lisez ces lignes, je suis en train de remplir mon camion, de le vider ou de manger de la pizz.

Montréal, faut partir un bout pour se rendre compte qu’on l’aime. Je l’ai boudée environ trois ans. J’avais besoin de changer d’air. Là, j’avais besoin de revenir.

Je l’aime toujours autant. Elle n’a pas trop changé, et ce qui a changé est sympathique. Comme le Plateau, qui sera bientôt renommé Paris 2. Y a du Français au café carré. Ça peut faire du bien, décomplexer, démystifier le rapport Québécois-Français. Oui ça parle beaucoup et fort un Français, mais c’est pas méchant. Même quand ça dit des méchancetés, c’est pas méchant, c’est juste… français.

On a le débat sensible au Québec, tout devient vite personnel. C’est pas juste : «T’es pas d’accord avec mon idée», c’est : «T’es pas d’accord avec moi. Donc, tu ne m’aimes pas moi.» Les Français sacrent leurs idées sur la table, jouent dedans, puis repartent avec leurs idées métissées de celles des autres sans que personne se tape sur la gueule. On a ça à apprendre d’eux. Puis eux, ben… peut-être à se prendre un peu moins au sérieux. Un peu d’humilité dans le débat, c’est comme des feuilles de laurier dans sauce à spag, ça enlève l’acidité.

Parlant du Plateau, peut-être qu’y faudrait un moment donné limiter ses frontières, y a des propriétaires qui abusent. On est à veille de lire une p’tite annonce de logement : «Beau p’tit 4 ½ à Maniwaki, aux abords du Plateau Mont-Royal.» Ce qui manquerait à Montréal pour me rendre heureux, c’est des hot-dogs. Allez, Denis, installe-nous des chariots à hot-dogs puis à gros bretzels. «Avec toute la corruption, les routes, les ponts, ce qui te rendrait heureux c’est des hot-dogs!?? Ouin, bravo les priorités.» Je suis en train de déménager, j’ai faim. Je serai responsable demain, une fois mon frigidaire branché.

Que serait Montréal sans sa culture et ses festivals? Revenir à Montréal en plein été, après trois ans de Rive-Sud, c’est comme arriver chez sa grand-mère après trois mois de Kraft Dinner. Tu vas être nourri.

Parlant de festivals, checke-moi bien me ploguer. Durant le festival Zoofest, je présente une nouvelle heure de matériel. Venez voir ça. Le show s’appelle Rupture. Je vous laisse deviner le contenu. J’ai 11 dates éparpillées du 10 au 24 juillet. Je vous conseille d’acheter la zoopass et d’aller voir un tas de shows, il va y avoir de la bombe cette année. Mais sinon, vous pouvez acheter vos billets sur zoofest.com.

Allez. Je vous laisse. J’ai des boîtes à vider et un compte BIXI à créer.
Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.