Case départ : décalage racial

Photo: K-Films Amérique

Pour leur premier coup d’essai à la réalisation, les humoristes Thomas Ngijol et Fabrice Éboué font équipe avec Lionel Steketee avec le film Case départ, une comédie fantaisiste et sociale sur le racisme.

Deux demi-frères forts différents (Thomas Ngijol et Fabrice Éboué que j’ai découvert dans le mésestimé Fatal de Michaël Youn) d’origine antillaise sont victimes d’un mauvais sort  et se retrouvent au XVIIIe siècle à l’époque de l’esclavage.

Succès-surprise l’été dernier en France avec près de 2 millions d’entrées, Case départ est un croisement entre Les trois frères des Inconnus et le célèbre Les visiteurs de Jean-Marie Poiré dont on reprend la formule, mais à l’inverse. Découverts par Jamel Debbouze, ces deux humoristes offrent un mélange d’humour provocateur et vulgaire et se jouent des stéréotypes sur le racisme. Malgré leurs bonnes intentions, le résultat est loin d’être à la hauteur.

En misant surtout sur le décalage et les anachronismes, l’humour devient rapidement répétitif (ou le mot « nègre » est prononcé ad nauseam) et le film sombre aussi dans une morale appuyée. Curieusement, les meilleurs moments se retrouvent dans les quinze premières minutes, soit avant le voyage en arrière. Ensuite, ça se gâte alors que le film manque de subtilité et de nuances et où se multiplient des messages de fond sur l’identité nationale, la tolérance et l’importance de préserver l’héritage de nos ancêtres.

Cote: ** sur 5

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