Offres de crédit: méfiez-vous des «cadeaux»!

Photo: Getty Images/iStockphoto

Claire Harvey est rédactrice en chef du service d’agence de presse Option consommateurs.

«Profitez d’un taux promotionnel de 0% sur les transferts de solde; Haussez votre limite de crédit; Obtenez un congé de paiement!» À l’approche des Fêtes, les sirènes du crédit se font aussi envahissantes que les chansons de Noël.

Ne vous leurrez pas! Ces offres semblent de prime abord avantageuses. Mais dans les faits, les consommateurs sont les dindons de la farce. Prenons l’exemple des taux préférentiels de lancement, entre autres, sur les transferts de solde. Ce produit s’adresse aux consommateurs qui possèdent déjà une ou plusieurs autres cartes de crédit ayant un solde élevé. On leur donne la possibilité de s’en procurer une nouvelle et d’y transférer les dettes souscrites sur les autres cartes. En général, le taux d’intérêt est très bas, parfois nul. Cependant, ces taux sont offerts pour une durée limitée. À la fin de la période dite de lancement, le taux de crédit grimpe au même niveau que celui d’une carte régulière, voire plus haut.

Dans certains cas, le taux préférentiel s’applique seulement sur certaines transactions, par exemple sur les transferts de solde. Enfin, la plupart du temps, si vous payez votre compte après échéance ou si vous dépassez la limite de crédit, vous perdez l’avantage du taux de lancement. Quant aux autres pratiques, elles ne font que contribuer à l’endettement des consommateurs québécois qui atteint déjà un sommet sans précédent.

Une victoire
Toujours en matière de crédit, mais dans un tout autre ordre d’idée, l’Office de la protection du consommateur a récemment remporté une victoire importante. La Société Wells Fargo Canada a plaidé coupable aux accusations portées contre elle en vertu de la Loi sur la protection du consommateur. L’entreprise a, en effet, fait parvenir une carte de crédit à des consommateurs sans que ceux-ci en aient fait la demande par écrit au préalable. Selon la loi, nul ne peut émettre une carte de crédit pour un consommateur ni lui en faire parvenir une si celui-ci ne l’a pas sollicité par écrit. Or, il s’agit ici d’une question de gros bon sens. Tout emprunt s’ajoute au dossier de crédit du consommateur et peut nuire à sa cote. Sans compter le risque d’endettement. Laisser au principal intéressé le soin de faire les premiers pas est donc la moindre des choses.

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